Le directeur général par intérim de l’Agence nationale d’appui et de développement de l’entrepreneuriat (ANAD), Mohamed Cherif Bouziane, a annoncé ce mercredi à Alger que «durant la semaine dernière, l’ANADE a accepté plus de 10 000 nouveaux dossiers pour le remboursement des dettes des entreprises en difficulté». Animant une conférence de presse au siège de l’agence, Bouziane a expliqué que «10 142 dossiers ont été ont été transférés au Fonds de caution mutuelle de garantie risques/crédits jeunes promoteurs et de l’ANADE afin de compenser leurs dettes bancaires d’une valeur financière supérieure à 17,5 milliards de DA». Le conférencier a indiqué que «l’ANADE avait commencé, début 2021, à traiter les dossiers des micro-entreprises en difficulté afin de les prendre en charge, les accompagner et les refinancer». Cette opération vise les micro-entreprises touchées par des catastrophes naturelles, telles que tremblements de terre et inondations, et celles dont le matériel a été saisi ou vendu par les banques, ainsi que les micro-entreprises dont les propriétaires sont décédés, et celles dont les propriétaires ont été exposés à un handicap physique ou mental après avoir pratiqué leur activités».
Elle comprend également les entreprises qui fonctionnent avec des équipements anciens, qui ne sont pas autorisées à poursuivre leur activité en raison de leur non-conformité avec les évolutions technologiques. Selon les explications de Bouziane, en cas de transfert des dettes bancaires vers le fonds de garantie, dont la valeur dépasse 50 milliards de dinars, les entreprises en difficulté concernées bénéficieront d’un report de paiement de leurs dettes sur une durée pouvant aller jusqu’à 15 ans, leur permettant ainsi de continuer leur activité. Le directeur a évoqué la possibilité de refinancer les entreprises en difficulté, dans certains cas, après avoir réalisé une étude de faisabilité des projets sous leur nouvelle forme et a rappelé que depuis fin 2020, toutes les poursuites judiciaires sur l’ensemble du territoire national contre les établissements en difficulté qui n’ont pas payé leurs dettes ont été suspendus. D’autre part, Bouziane a révélé qu’au cours de cette année, plus de 400 propriétaires de micro-entreprise se sont inscrits et qui ont demandé le recouvrement de leurs dettes bancaires.