Le président du Conseil de la Nation, Saleh Goudjil, a souligné la nécessité de «renforcer le front intérieur» pour faire face aux menaces, notant que les célébrations du 60e anniversaire de l’indépendance «ont démontré le mérite de l’ampleur de la l’association de l’Armée Nationale Populaire avec la patrie et le peuple». Il a qualifié cette association d’«un message fort envoyé à l’étranger et plus particulièrement aux ennemis de l’Algérie».
S’exprimant, à l’issue d’une séance plénière consacrée à la présentation, l’examen et le vote des deux projets de loi sur l’investissement et la réserve militaire, Goudjil a souligné que «la phase actuelle appelle à renforcer l’unité nationale et à renforcer le front intérieur afin de préserver l’indépendance et de suivre le exemple de la première génération de novembre 1954, qui a donné une grande leçon dans le domaine de l’unité nationale».
Le Président de la Haute chambre du parlement a mis l’accent sur la nécessité «d’atteindre l’indépendance économique en mettant en place des bases solides pour atteindre l’autosuffisance alimentaire, ce qui renforcerait l’économie politique».
Les sénateurs ont adopté, mercredi, le projet de loi relative à la réserve militaire visant à réorganiser et renforcer les capacités défensives de la nation. La ministre des Relations avec le Parlement, Basma Azouar, a affirmé, que «le projet de loi sur la réserve militaire vise à soutenir les rangs de l’Armée nationale populaire pour faire face aux menaces internes et externes». Présentant le texte de loi devant les membres du Conseil de la nation, lors d’une séance plénière, et ce, en présence de hauts responsables de l’Armée nationale populaire, Azouar a expliqué que «ce texte vise à «réorganiser et soutenir l’énergie de défense de la nation, étant donné que la réserve militaire est une ressource humaine importante pour l’Armée nationale populaire».
Selon elle, les textes en vigueur et encadrés par la réserve militaire datent de 1976, «ce qui nécessite leur révision, d’autant que certaines de leurs dispositions ne répondent plus à la réalité sur le terrain», ajoutant que «le projet de loi prévoit la définition de la réserve et sa mission dans le renforcement des rangs de l’ANP pour faire face aux menaces aussi bien internes qu’externes».
«Il identifie les catégories inscrites à la réserve militaire, limitées à deux catégories : personnels militaires en service et contractuels, tous grades confondus, dont il a été mis fin définitivement à leur service et qui ont été rendus à la vie civile, et les militaires du service national, tous grades confondus, qui ont accompli leur devoirs vis-à-vis du service national et dont il a été mis fin définitivement à leur service et qui ont été rendus à la vie civile», a-t-elle poursuivi.
Le projet de loi «exclut les deux catégories suscitées dont il a été mis fin à leur service définitivement dans les rangs de l’ANP pour motif médical ou faisant l’objet de radiation. Il a fixé la durée de la réserve des militaires issus du service national à 25 ans à compter de la date de cessation définitive du service», a-t-elle ajouté
Quant aux militaires en service et contractuels, précise la représentante du gouvernement, «la durée étant à partir de la date de cessation définitive du service dans les rangs de l’ANP sans que cette durée dépasse 25 ans».
Le projet de loi a défini «les droits et devoirs des militaires réservistes, dont la non-suspension de la relation de travail lors du rappel, le salaire, les primes, les rémunérations, le remboursement des frais, la promotion, la nomination, les médailles, les modalités de cessation définitive du service dans la réserve et la radiation».
Au terme de son exposé, Azouar a affirmé que «le projet de loi devrait ajouter un nouveau jalon au système législatif régissant l’ANP à même de garantir le bon déroulement de ses différentes unités et l’accomplissement de ses missions constitutionnelles»