La directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, a exhorté la Chine et les autres économies du G20 à accélérer l’allègement de la dette d’un nombre croissant de pays lourdement endettés, avertissant que ne pas le faire pourrait provoquer une «spirale» dévastatrice.
Georgieva a déclaré qu’«il était important de déplacer ce que l’on appelle le ‘’cadre commun’’ approuvé par le Groupe ‘’G20’’ et le Club de Paris des créanciers officiels en octobre 2020, qui est en grande partie bloqué pour le traitement de la dette. Jusqu’à présent, ce cadre n’a pas abouti à un seul résultat». «C’est un sujet sur lequel nous ne pouvons pas être complaisants», a-t-elle ajouté, selon Reuters.
Georgieva a déclaré qu’«elle s’est entretenue avec le président indonésien, Joko Widodo», qui assure la présidence tournante du G20 cette année, lors de la réunion du G7 le mois dernier en Allemagne et l’a exhorté «à faire pression pour plus d’unité sur la dette avant le sommet du G20 en novembre».
Les responsables occidentaux commencent à intensifier leurs critiques du processus du Cadre commun du G20 après près de deux ans d’un rythme trop lent qui est largement imputé au ralentissement de la Chine, le plus grand créancier souverain du monde et des créanciers privés.
Georgieva a déclaré que près d’un tiers des pays émergents et plus du double de cette proportion de pays à faible revenu sont surendettés, alors que la situation se détériore après que les économies avancées ont relevé les taux d’intérêt.
Elle a ajouté que «l’allègement de la dette doit être convenu pour la Zambie, le Tchad et l’Ethiopie, les trois pays africains qui ont demandé une assistance au titre du cadre commun et dont les comités de créanciers se réunissent ce mois-ci».
Elle a exhorté la Chine à améliorer la coordination entre ses multiples prêteurs, avertissant que Pékin serait «le premier perdant» si les problèmes d’endettement actuels se transformaient en une crise à part entière.