Pour les Algériens, l’Aïd El Adha est une fête pas comme les autres compte tenu des événements qu’elle rassemble, à savoir le sacrifice du mouton et le pèlerinage, mais aussi les vertus du partage pour les familles au revenu modeste et du pardon pour mettre fin aux conflits et/ou aux rancunes, notamment entre proches. Comme de coutume, les Algériens se dirigent dès les premières heures du jour de l’Aïd vers les mosquées pour accomplir la prière, à l’issue de laquelle grands et petits se donnent de chaleureuses accolades en signe d’amour du musulman pour son prochain. Les citoyens des wilayas de l’Est du pays ont accueilli le jour de la fête de l’Aïd El Adha dans une ambiance chargée de joie et de magnanimité reflétant les valeurs suprêmes de l’islam et de cohésion sociale.
A la fin de la prière, les fidèles regagnent leurs demeures pour accomplir le rituel du sacrifice exécuté au milieu de la joie des enfants, en parallèle des échanges de vœux. Beaucoup de citoyens se rendent dans les cimetières pour se recueillir à la mémoire de leurs morts, quant aux autres, ils préfèrent se rendre dans les hôpitaux au chevet des malades et partager avec eux la joie de l’Aïd.
La présence des agents de sécurité est intensifiée à travers les wilayas de l’Est avec la multiplication des patrouilles mobiles et piétonnes à travers les espaces publics, les cimetières et aux abords des mosquées avec une présence renforcée sur les axes majeurs pour faciliter la fluidité du trafic. Sur le plan commercial, le directeur de la Direction régionale du commerce et de promotion des exportations de la région de Batna, Mohamed Serdoune, a fait état de 95,53% des commerçants qui ont respecté la permanence, «à l’exception de Constantine où le taux de suivi de la permanence a été de 81% au matin du premier jour de l’Aïd, ce taux dans les wilayas d’Oum El Bouaghi, Batna, Biskra, Tébessa, Khenchela et Ouled Djellal a été de 100 %».
Dans les wilayas du Centre, à l’instar de Chlef, Tizi Ouzou et Djefla, la célébration de l’Aïd El Adha était imprégnée des valeurs de la solidarité et du partage, où des associations, les autorités locales, des familles et des organisations de la société civile ont veillé à apporter de la joie au sein des familles nécessiteuses.
Dans plusieurs localités de la wilaya de Chlef, des familles ont célébré «Aarfa», une tradition ancestrale de partage durant laquelle des enfants font du porte-à-porte pour collecter des dons au profit des nécessiteux. Un repas est aussi servi à l’occasion et les dons sont équitablement partagés entre les familles à faible revenu.
A Tizi Ouzou, plusieurs associations et comités de villages organisent la tradition de «Thimechret» où une bête, généralement un veau, est sacrifiée et sa viande, partagée à parts égales, est distribuée à l’ensemble des familles afin que chacun puisse fêter l’Aïd dignement et dans la joie.
La région a enregistré également la collecte des dons de viande, de denrées alimentaires, de fruits et légumes, de vêtements et jouets, qui sont ensuite remis aux enfants nécessiteux. C’est le cas de l’association environnementale «Agama» de Maatkas, laquelle a distribué 35 couffins de viande et 3,5 quintaux de pommes de terre.
A Djelfa, des visites aux enfants malades, à qui des jouets ont été remis, ont été également organisées.
Dans les wilayas de Boumerdès et Blida, des familles se sont rassemblées pour effectuer ensemble dans leurs quartiers et cités le sacrifice du mouton. Le retour de cette tradition, qui s’est éclipsée depuis la propagation de la Covid-19, a été observée au niveau des cités Palestine, 800 logements, Istiklal de la ville de Boumerdès.
A Blida, par ailleurs, les habitants de nombreux quartiers, à l’instar de ceux de la commune de Ouled Yaïche, ont tenu à faire revivre cette tradition qui rapproche les voisins et met un terme aux querelles et désaccords.
Concernant les permanences du premier jour de l’Aïd, elles ont été largement respectées, ont affirmé les directions du commerce de Tizi Ouzou, Blida et Chlef.