Le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid a affirmé, dans une déclaration à la presse, en marge de sa visite, dans la wilaya de Tipasa que la situation épidémiologique liée à la propagation du Covid-19 en Algérie est «stable», mais le personnel médical demeure mobilisé pour parer à toute éventualité.
Benbouzid a précisé que «la situation ne suscite pas d’inquiétude», soulignant que «le personnel médical a acquis une riche expérience dans la lutte contre la propagation du Covid-19».
Selon lui, l’Algérie a su, grâce aux nombreuses mesures et dispositions prises, freiner relativement la propagation de ce virus et à en atténuer l’impact par rapport aux autres pays, dont les pays développés.
Le professeur, Réda Djidjik, Chef de service d’immunologie au Chu de Beni Messous a affirmé, dans une déclaration accordée à Maghreb Info que «les équipes médicales ont pris beaucoup d’expérience sur l’évolution, les vagues et comment se préparer».
Il a rappelé, dans ce sens, que «la situation épidémiologique actuelle connaît une recrudescence des cas, ce mois de juillet», poursuivant que «ça reste une situation stable et maitrisée» et qu’il « n’y a pas beaucoup d’hospitalisations, il n’y a pas beaucoup de cas graves».
«Pour le moment nous sommes là, nous sommes prêts pour quoi que ce soit comme événement», a-t-il indiqué, réitérant : «La situation est stable et il n’y a pas lieu de s’inquiéter, il faut rester mobilisé, garder toujours les précautions, surtout en ce temps de recrudescence et porter le masque pour éviter de se faire contaminer.»
Sur une éventuelle nouvelle vague, le professeur n’était pas de la même opinion que d’autres spécialistes qui estiment qu’elle est possible. Il a expliqué qu’ «il n’y a pas lieu de s’inquiéter des quelques cas enregistrés».
D’après lui, se sont des petites formes de grippe. «Il y a quelques contaminations, quelques cas qu’on constate, mais il n’y a rien de dangereux», a-t-il insisté.
Djidjik a expliqué qu’«au niveau des hôpitaux un afflux de malades qui respirent mal ou qui ont des formes graves», ajoutant qu’ «électivement les gens qui ont des formes grippales se font tester, ils se retrouvent positifs et au bout de quelques jours, ils se rétablissent, sans aucun problème».
Il a développé : «Ces des formes mineurs, même si on enregistre une hausse car le virus est là, il circule.»
A une question si les augmentations enregistrées au niveau des pays européens auront un impact sur la situation épidémiologique en Algérie, il a déclaré que «cela arrive depuis le début de l’épidémie».
Le chef du service d’immunologie au CHU de Beni Messous Réda Djidjik a expliqué que les 200 mille cas enregistrés en France par le fait que les gens se font tester souvent, ajoutant: «il n’y a pas eu lieu d’une situation alarmante en France aussi, il s’agit d’un sous-variant d’Omicron BA.5, donc il n’y a pas une situation qui tire vers le danger pour le moment».
Pour le spécialiste, le plus important est que les évolutions de la situation sont en train d’être suivies, tout en souhaitant qu’ «on s’en sortira le plus vite possible de cette vague».
Il a conclu : «Tout ce que je peux vous dire maintenant c’est qu’il y a une augmentation de cas par rapport à la situation d’avant il y a deux à trois semaines», l’expliquant, encore, par la vie biologique du virus, qui évolue, selon lui, en vague. «Il y a des périodes d’accalmie et des périodes de recrudescence des contaminations», poursuivant que «le virus est en activité, en attendant de voir cette activité comment elle va évoluer et comment elle va s’arrêter».
Il est à rappeler que le nombre de cas de contaminations en Algérie a connue une hausse, après une période de paix épidémiologique et ce sans enregistrer de cas de décès.
En effet, le ministère de la Santé a annoncé, hier, que 11 nouvelles contaminations ont été enregistrées et zéro décès, durant les dernières 24 heures, soit une baisse par rapport au bilan de samedi.
La même source a fait savoir que 11 autres cas de guérisons ont été dénombrés, tandis que deux patients reçoivent les soins intensifs.
Le ministère de la Santé a invité, dans un communiqué, les citoyens qui accomplissent le rituel du sacrifice lors de l’Aïd El-Adha, au respect de certaines mesures de prévention pour éviter les risques au coronavirus.
Il a rappelé, aussi, la nécessité de «ne pas oublier les règles élémentaires d’hygiène», soulignant l’importance de «se laver les mains avant les repas».
Le département de Benbouzid a appelé, également, par la même occasion, au respect de «mesures préventives additionnelles» dans le contexte du Covid-19 sur toute la chaîne allant de la mise en vente des animaux jusqu’au jour du sacrifice.
Il a cité, à ce propos, l’importance de «limiter les contacts inutiles sur les lieux d’achats et d’abattages, de respecter le port de masque et lavage ou désinfection des mains avant et après toute manipulation sur le sacrifice (toucher-saigné) ».
Notons que le 25 février 2020, le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, a annoncé l’apparition du premier cas de Covid-19. Il s’agissait d’un Italien salarié d’Eni, originaire de Lombardie, l’une des zones les plus touchées en Italie, arrivé le 18 février de la même année, sur la base Menzel Ledjmet Est dans la wilaya d’Ouargla, testé en laboratoire positif au SARS-CoV-2.
L’homme a été isolé pendant quatre jours dans la base de vie avant d’être rapatrié en Italie, par un vol spécial et les travailleurs ont eux aussi été confinés.