A l’occasion de la célébration du 60e anniversaire du recouvrement de la souveraineté nationale, après 132 ans de colonialisme, synonyme de souffrance et de lutte permanente faite de sacrifices et de don de soi, mais qui a également coûté la vie à des millions de chouhada, le Conseil national des droits de l’homme, présidé par Abdelmadjid Zaâlani a appelé, hier, les jeunes à relever les défis de la construction d’ «une nouvelle Algérie qui ne se brisera pas». Confiant en la possibilité de relever le défi pour l’avoir démontré à maintes reprises, un communiqué du Conseil puise ses assurances dans le sens de l’abnégation de cette jeunesse que compte l’Algérie pour affirmer qu’ «une Algérie libre et indépendante se construit avec l’aide d’une jeunesse indépendante engagée et déterminée à relever les défis de la construction d’une nouvelle».
Et de rappeler que l’Algérie qui a payé un lourd tribut pour recouvrir sa souveraineté a pour devise «l’Algérie est un État où règnent la justice sociale, le respect du droit et des droits de l’homme». Revenant sur la révolution armée qui a permis d’accéder, à l’indépendance, le message du Conseil des droits de l’homme a souligné le fait que «la révolution bénie a éclaté dans l’esprit de ses bombardiers à travers la déclaration du premier novembre pour libérer la terre pure d’Algérie et la libération de tous les peuples du colonialisme».
Dans son message, le Conseil a ajouté : «L’Algérie a inscrit sa voix forte sur le podium des Nations Unies, dont la charte a considéré que soumettre les peuples à la servitude, à la domination et à l’exploitation constitue un déni des droits fondamentaux de l’homme.» Évoquant la question mémorielle, le message du Conseil mis un point d’honneur a rappeler la restitution par l’Algérie des crânes de pas moins de 24 chefs de la résistance face au colonialisme abjecte en indiquant : «Nous chérissons tous en ce souvenir, cher à nos cœurs, qu’est celui de la récupération des crânes de 24 chefs de la résistance populaire et de leurs compagnons après avoir été détenus depuis plus de 170 ans du Musée de l’Humanité à Paris, pour rester un événement qui témoigne de la brutalité de la France coloniale.» Ce qui pour le Conseil des droits de l’homme constitue «le témoin de ses crimes, avec préméditation devant les yeux de la communauté internationale».
Le Conseil a considéré ce rappel comme «un consensus des dirigeants et du peuple algériens car l’histoire et la mémoire sont étroitement liées aux droits de l’homme et au droit des résistants de la révolution d’embrasser leurs restes purs de cette terre pure de la souillure du colonialisme». Enfin, le message du Conseil national des droits de l’homme a conclu en disant : «Aujourd’hui, soixante ans se sont écoulés depuis l’indépendance de cette bonne terre gorgée du sang pur des martyrs, qui fait que notre fierté d’appartenir à ce peuple révolutionnaire grandit de jour en jour.»