Discours de Kennedy le 2 juillet 1957
«L’indépendance des Algériens était inévitable
«Le discours algérien de John Fitzgerald Kennedy en faveur de l’indépendance de l’Algérie, le 2 juillet 1957 devant le Sénat américain, a eu l’effet d’un séisme planétaire», a affirmé le président de l’Association des anciens du ministère de l’Armement et des Liaisons générales (MALG), Daho Ould-Kablia.
Il précise, dans une contribution, ce séisme «ouvre une voie nouvelle au droit des peuples à disposer d’eux-mêmes dont celui de l’Algérie en guerre qui est le sujet principal et unique de son discours».
Ould-Kablia a rappelé, à ce titre, que «le sénateur J.F Kennedy s’était prononcé franchement en faveur de l’indépendance de l’Algérie critiquant brutalement la politique américaine de soutien total à la France dans sa lutte contre le Front de libération nationale (FLN)».
Il a cité, à ce propos, un extrait du discours de Kennedy devant le Sénat américain, dans lequel il a jugé que «le moment était venu pour les Etats Unis d’affronter les dures réalités de la situation et d’assumer leurs responsabilités en tant que leader du monde libre à l’ONU, à l’OTAN, dans l’administration de nos programmes d’aide et dans l’exercice de notre diplomatie dans l’élaboration d’un parcours vers l’indépendance politique de l’Algérie». Kennedy avait estimé que «l’indépendance des Algériens était inévitable».
«Monsieur le président, aucune politesse mutuelle, aucun vœu pieux ou aucun regret ne doit aveugler la France ou les Etats Unis sur le fait que si la France et l’Occident dans son ensemble doivent avoir une influence continue en Afrique du Nord, alors la première étape essentielle est l’indépendance de l’Algérie, à l’instar du Maroc et de la Tunisie», a affirmé l’ancien président américain, alors sénateur de l’Etat du Massachusetts.
Dans ce long discours, JFK développe un réquisitoire sans équivoque sur la position de son propre pays en faveur de la France qui mène une guerre injuste contre le peuple algérien.
Daho Ould-Kablia a expliqué que, «l’effet du discours de Kennedy a pris corps au sein de l’opinion américaine», précisant que de hauts responsables du Parti démocrate, «bien informés des réalités de la guerre d’Algérie avec les multiples atteintes aux droits de l’homme, partagent les mêmes idées que le sénateur Kennedy».
D’après le président du MALG, «si l’indépendance de l’Algérie a été saluée par la plupart des personnalités politiques dans le monde, le président Kennedy n’en a pas été le moins ravi, bien au contraire, car il y a vu la consécration de son objectif tel qu’il l’avait tracé dans son discours historique du 2 juillet 1957».