Le président de la Commission de l’Union africaine (UA), Moussa Faki, a exprime son «profond choc et inquiétude» face au traitement «violent» des migrants africains qui tentent de traverser la frontière maroco-espagnole, qui a causé la mort de 23 migrants africains.
Le président de la Commission africaine a qualifié ce qui s’est passé au Maroc d’«horrible massacre», qui, selon lui, «a révélé une véritable violation des droits de l’homme» par un pays qui exploite le croque-mitaine de l’immigration à des fins de chantage politique, appelant à une «enquête internationale transparente sur l’incident». «J’exprime mon profond choc et ma profonde inquiétude face au traitement violent et dégradant des migrants africains qui tentent de traverser la frontière internationale du Maroc vers l’Espagne», a déclaré le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki. Moussa Faki a ajouté : «La profondeur du choc est venue avec la violence qui a suivi qui a tué au moins 23 personnes et en a blessé beaucoup d’autres».
Le président de l’UA a appelé suite au drame l’ouverture d’une enquête «immédiate», rappelant à tous les Etats leurs obligations en vertu du droit international «à traiter tous les migrants avec dignité, en donnant la priorité à leur sécurité et à leurs droits humains, tout en s’abstenant de recourir à une force excessive».
Moussa Faki a regretté la violation par certains pays du droit international qui garantit la protection et la dignité des migrants sans recours à une force excessive, déclarant : «Je rappelle à tous les pays leurs obligations en vertu du droit international de traiter tous les migrants avec dignité et de donner la priorité à leur sécurité et aux droits de l’homme, tout en s’abstenant de recourir à une force excessive, qui a entraîné la mort d’un grand nombre de migrants africains. Près de 2000 migrants, pour la plupart originaires du Soudan, ont tenté de franchir la clôture militaire de la frontière, vendredi dernier, alors qu’ils en étaient dissuadés par les autorités marocaines et espagnoles. Helena Malino Garzon, présidente de l’ONG Walking Borders, a déclaré qu’au moins 37 personnes étaient mortes.