Multidimensionnel, avec un contenu authentique et dans une ambiance toute en couleurs, le 22e Festival culturel européen s’est ouvert, jeudi soir au Théâtre national algérien Mahieddine Bachtarzi, avec un concert époustouflant de Samira Brahmia qui a galvanisé le nombreux public, avec un cocktail de pièces, anciennes et nouvelles, authentique dans son contenu et ouvert sur les formes modernes de la World Music.
Organisée au Théâtre national Mahieddine Bachtarzi (TNA), avec comme slogan «Musiqu’Elles», la 22e édition de ce festival a démarré avec la performance de Samira Brahmia, qui a su en faire un réceptacle d’une quinzaine de pièces aux consonances essentiellement méditerranéennes.
Tous les genres musicaux étaient représentés dans une atmosphère des grands soirs, où le public, venu en grand nombre, a pu ainsi apprécier, deux heures durant, le talent et le savoir-faire de la chanteuse, accueillie de manière triomphale par un public déjà surchauffé par la cadence dansante de la pièce Gouloulou Idji, enchaînée à A haylali kifach endir, tirée du dernier opus de la chanteuse Awa.
En compagnies de quelques femmes artistes, au talent artistiques avéré, Samira Brahmia a fait une rétrospective des cultures dont regorge l’Algérie.
Conviée à rejoindre la scène pour accompagner la chanteuse dans quelques pièces dont Ad Ezzi Saa du regretté Slimane Azem (1918-1983), Soumiya Ghechami, jeune et talentueuse guitariste, promise à une belle carrière, a étalé sa technique et sa virtuosité dans un solo à la distorsion criante.
La culture musicale de l’Ouest du pays a également eu sa part avec le Fabuleux destin, Ahmed, et Wahran Wahran, qui ont mis en valeur le combat de la femme pour son droit à disposer de sa vie, ainsi que la nostalgie et l’amour de la mère patrie, pour clore cette partie dans une belle randonnée onirique avec Koum tara, en version balade de jazz, judicieusement arrangée pour piano et voix.
Il faut savoir également que le clip de la chanson Mama, dédié à la chanteuse ethno-jazz Miriam Makeba, surnommée «Mama Africa», ainsi que toutes les mamans africaines, diffusé sur grand écran, a vu la grande danseuse sénégalaise, Penda Niang, exprimer par le corps et le geste la fierté du sentiment d’appartenance à l’Afrique, ce «grand continent, berceau de l’humanité».
La réussite de cet événement, qui a connu une suspension pour des raisons sanitaires, a permis au public présent d’apprécier le tour de chant de Samira Brahmia qui a brillamment été soutenue par les musiciens de référence, Youcef Boukella à la basse, Hassan Khoualef à la batterie, Medhy Ziouche aux claviers et Khliff Miziallaoua à la guitare. Une prouesse qui a fait que le public, charmé par sa prestation, l’a faite revenir plusieurs fois.
Pour la précision, l’ambassadeur et chef de la délégation de l’Union européenne en Algérie, Thomas Eckert, a donné lecture à l’allocution d’ouverture du 22e Festival culturel européen en Algérie, en présence des représentants des différentes missions diplomatiques accréditées à Alger des pays participants.
Il est important de souligner que l’ambassade des Pays-Bas, en collaboration avec la délégation de l’Union européenne en Algérie, organisatrice du Festival culturel européen 2022, a invité Numidia El Morabet pour un concert la soirée du 25 juin à partir de 19h au Théâtre national algérien Mahieddine Bachtarzi, à Alger.
Numidia El Morabet (1999), Néerlando-Marocaine, a été vue pour la première fois par le grand public grâce à sa participation à l’émission The Voice Kids, où elle a atteint la finale en 2015.
