«Gagner la bataille de la mémoire sur le plan intellectuel est vital pour aller de l’avant et faire connaître aux jeunes la glorieuse Révolution de leurs aînés.
C’est pour cette raison et bien d’autres encore que le ministre des Moudjahiddine et des ayants droits , Laïd Rebigua, a révélé, mercredi, que l’ouverture de la date commémorant le 60e anniversaire de la restauration de la souveraineté nationale se fera par un «grand spectacle épique historique» intitulé «Témoignez» à l’Opéra d’Alger Boualem Bessaïh.
Présidant les travaux de deux journées d’étude sur «le bilan audiovisuel des témoignages vivants et son importance dans l’écriture de l’histoire de la Révolution», le ministre a expliqué que cette œuvre artistique épique «présentera l’histoire de l’Algérie en tant que nation et patrie passant par toutes les étapes que notre pays a connues, menant à l’ère de la liberté et à la restauration de la souveraineté nationale.
Toujours selon la même source, «cette épopée retrace également les grandes étapes des réalisations accomplies à l’ère de l’indépendance de l’Algérie sur une période de soixante ans dans tous les domaines», a indiqué le premier responsable du secteur. Et de poursuivre : «Cette épopée, dont les dernières retouches sont en préparation, se hissera au niveau des grands spectacles mondiaux en termes de qualité artistique et d’éblouissement visuel».
Par ailleurs, le soixantième anniversaire de la fête de l’indépendance de l’Algérie «avec son élan historique, concrétisera pendant toute une année, sous le slogan “Histoire glorieuse, une ère nouvelle”, de nombreuses opérations et programmes majeurs initiés par les différents secteurs ministériels, corps et associations de la société civile», dans le but de «mettre en lumière l’histoire glorieuse et ce qui a été accompli au cours des six décennies pour restaurer la souveraineté nationale grâce aux millions de martyrs qui ont consenti au sacrifice suprême et de la fidélité aux valeurs d’héroïsme et de rédemption pour le pays».
Au passage, Laïd Rebigua a réitéré que «les témoignages vivants des combattantes et des moudjahidine revêtent une importance particulière dans la recherche historique et que leur utilisation optimale viendra enrichir le processus d’écriture de l’histoire nationale», soulignant que «l’Algérie dans sa nouvelle ère attache de l’importance à la recherche scientifique, au renforcement des libertés académiques, ainsi qu’à la promotion et à la valorisation de la recherche scientifique» dans divers domaines.
De leur côté, les participants à ces deux journées d’étude ont recommandé la numérisation des crédits audiovisuels avec la participation d’experts, en plus de créer leur propre base de données et de les indexer afin de la mettre à la disposition des chercheurs, ainsi que de «former une comité composé d’historiens, de professionnels des médias et de techniciens pour déterminer les critères scientifiques et méthodologiques d’enregistrement des témoignages vivants et leur utilisation future.
Les participants, qui ont salué le souci du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, pour la préservation de la mémoire nationale et la promotion de la recherche scientifique, ont appelé à «orienter les laboratoires de recherche scientifique au niveau des sciences humaines et des sciences des médias et de la communication pour l’élaboration des notes de fin de master et de doctorat» sur le thème du crédit audiovisuel, ainsi que la proposition d’organiser une Semaine nationale «portes ouvertes» pour recueillir des témoignages en direct.
D’autres participants à ce forum ont évoqué les étapes phares de la lutte du peuple algérien pour le recouvrement de la souveraineté nationale, mettant en avant la diplomatie algérienne qui a réussi à internationaliser la cause nationale et à la faire connaître dans les forums internationaux.