Le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, a indiqué que «malgré la transformation épidémiologique, les maladies infectieuses demeurent un problème majeur pour la santé publique, en particulier qu’elles représentent seules 43% de la charge de maladies, selon la dernière étude de l’Organisation mondiale de la santé, en termes de mortalité ou d’infection par les maladies».
Selon lui, «l’élimination des maladies infectieuses aurait donc des avantages considérables pour la santé et l’économie, ainsi que le bien-être de la population».
S’exprimant, lors de l’ouverture de la conférence internationale sur les maladies infectieuses, Benbouzid a expliqué que «la science des maladies infectieuses a pris de l’importance au cours des dernières décennies, notamment à la lumière des conditions environnementales dans lesquelles nous vivons et qui facilitent l’émergence des maladies, sans parler des changements environnementaux dangereux causés par la mauvaise exploitation des antibiotiques, mais aussi des antiparasites ou même des antivirus en médecine humaine et vétérinaire».
Le ministère de la Santé a indiqué, dans un communiqué, que le ministre a estimé que «cette situation nécessite des recherches continues pour développer de nouveaux moyens de détection et de traitement pour lutter contre ces maladies en choisissant l’approche thérapeutique la plus adaptée à l’état individuel et optimale du patient et des ressources disponibles avec une attention particulière à la réduction du stress environnemental pour les agents antipathiques comme autant que possible pour assurer son efficacité à l’avenir».
Dans son discours, le ministre a considéré cette réunion, qui se tient dans un contexte particulier, relatif à la pandémie de Covid-19, comme « une plateforme de rencontre et d’échange entre différents professionnels de santé dans le domaine de la santé publique, en exposant l’actualité du secteur», notant que «diverses épidémies que nous avons vues au cours des décennies ont démontré à quel point le monde est vulnérable aux maladies infectieuses émergentes qui peuvent provoquer des épidémies».
La même source a rappelé le récent discours du ministre dans lequel il a fait remarquer que «la résistance aux antimicrobiens demeure un problème majeur pour la santé publique, nécessitant un éventail d’interventions et d’équipes pluridisciplinaires, ce qui incite aussi à recourir à des médicaments plus chers et à prolonger la période de maladie, de traitement et de rétablissement.
Dans le cadre de la lutte contre ce grave problème de santé publique, le conférencier a déclaré que «l’Algérie a mis en place son plan stratégique en ligne avec le plan mondial de lutte contre la résistance aux antimicrobiens», notant «les progrès considérables» qu’elle a réalisés en ce domaine de la prévention et du contrôle des maladies infectieuses, en particulier, le Certificat d’élimination du virus de la polio sauvage en 2016, l’élimination du tétanos chez les mères et les nouveau-nés, 2018, le Certificat d’élimination du paludisme, 2019, la Poursuite de l’opération de l’élimination de la rougeole et de la rougeole allemande et éliminer le trachome avant fin 2022.