Nul n’ignore que l’Algérie, mu par sa politique d’assistance aux réfugiés fuyant leurs pays pour diverse raisons, est placée parmi les pays qui accordent accueil, assistance et prise en charge sanitaire aux réfugiés dans l’attente que le climat s’améliore et que les conditions redeviennent «vivables» chez eux.
A ce propos, le représentant du Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) en Algérie, Agostino Mulas a rappelé, dimanche à Alger, le rôle «important» et «historique» de l’Algérie dans l’accueil et l’assistance des réfugiés.
«Au nom du HCR, je remercie l’Algérie pour le bon accueil qu’elle a toujours réservé aux réfugiés», a indiqué Mulas à l’ouverture d’une manifestation à l’occasion de la Journée internationale des réfugiés réclamés le 20 juin de chaque année.
Et de poursuivre avec autant d’éloges et de considération : «L’Algérie a un long et riche parcours historique en matière d’accueil et d’aide aux réfugiés et ce depuis des siècles, et cette démarche ne concerne pas uniquement les réfugiés du Sud (Afrique subsaharienne), mais aussi ceux de l’Europe, de l’Amérique latine, du Moyen-Orient et autres.»
Concernant la célébration de cette journée à laquelle l’Algérie accorde une importance capitale, le représentant du HCR a estimé que cette Journée «est une occasion pour célébrer le courage, la force et les contributions de millions de personnes de par le monde contraintes de quitter leur pays à cause de violence, des guerres et des persécutions», précisant que le nombre de réfugiés «a dépassé les 100 millions pour la première fois», et cela est «inadmissible», a-t-il dit.
Direct et avec assurance, Agostino Aulas a évoqué la situation des réfugiés sahraouis que l’Algérie a admis en son sein depuis des décennies. Concernant la situation des réfugiés sahraouis en Algérie, Agostino Mulas a souligné que «ces derniers mois, malheureusement, il y a eu moins d’assistance et de soutien en termes de fourniture d’aide alimentaire internationale, en raison de la conjoncture politique actuelle dans le monde et de la hausse des prix des céréales…», appelant «la communauté internationale et l’ONU à poursuivre le soutien aux réfugiés sahraouis».
Et de par son statut de représentant du Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) en Algérie, Agostino Aulas a précisé que : «L’enjeu n’est pas lié uniquement aux conditions des réfugiés sahraouis, mais de tous les réfugiés dans les différentes régions du monde qui connaissent des crises.»
Intervenant à son, l’ambassadeur de la République Arabe Sahraouie Démocratique en Algérie, Abdelkader Taleb Omar a souligné le fait tangible selon lequel «les réfugiés sahraouis comptent parmi les anciens réfugiés dans le monde et sont aussi les plus organisés de par leurs systèmes sanitaire, éducatif, administratif, judiciaire et autres».
Le même intervenant, a également apporté la précision, connue de tous, selon laquelle il est impératif de trouver de toute urgence une solution à ce problème qu’il lie à la prolongation du conflit avec l’occupant marocain qu’il tient pour «unique responsable».
«La Communauté internationale reconnaît leur droit à la décolonisation et à l’autodétermination, toutefois l’ONU n’est pas parvenue à organiser le référendum», regrette le diplomate sahraoui
Dans un cadre plus global, il est important de souligner qu’au vu de la teneur de cette journée internationale des réfugiés , les participants à cette rencontre, organisée par le Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR) en Algérie, ont été unanimes à souligner la nécessité d’assister les réfugiés à traverser le monde face aux crises politiques et économiques actuelles, mettant en exergue la question des réfugiés sahraouis et la lutte du peuple sahraoui pour son indépendance.