Après des années de disette, l’Algérie entre de plain-pied dans la diversification de son économie, destinée à répondre aux intérêts de la population et à libérer l’Algérie de la dépendance excessive des importations, et surtout de la mono- rente des hydrocarbures. Pas que ça : la nouvelle loi sur l’investissement qui vient défricher le terrain aux initiatives locales et étrangères constitue par ailleurs, le coup de starter pour un mouvement d’investissements.
C’est ainsi que plusieurs pays se sont bousculés au portillon pour participer à ce mouvement de redressement de l’économie nationale dans un cadre gagnant-gagnant, avec la certitude que notre pays possède des potentialités inestimables et une volonté politique de dépasser cette étape de dépendance.
Les Etats Unis d’Amérique, à travers une délégation de «Général Electric Energy» lorgne du côté de la filière éolienne, l’agriculture et l’Industrie, qu’elle cherche à développer ; la Russie, pour relancer la coopération dans le domaine des zones industrielles; la Grèce pour le tourisme et la liste est longue pour souligner l’attrait dont fait preuve l’Algérie auprès des autres pays.
Même le Fonds monétaire international (FMI), dans son dernier rapport sur les perspectives économiques mondiales, publié à l’occasion de la tenue de ses réunions de printemps, a revu à la hausse ses projections de croissance de l’économie algérienne pour l’année 2022, à 2,4% au lieu de 1,9% estimé précédemment.
Le décollage économique est une réalité tangible
C’est dire que la marche vers l’essor économique, conforment aux directives lumineuses du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui a décrété l’année 2022, comme étant celle du décollage économique de l’Algérie, n’est pas une vue de l’esprit.
Par ailleurs, lé déblocage de milliers de projets d’investissement locaux qui étaient paralysés pour diverses raisons et le lancement des gros investissements notamment dans les mines (fer et phosphate) en attendant les IDE pressentis, concourent vers la certitude que l’Algérie s’est remise sur les rails du développement économique. Le va-et-vient incessant des délégations étrangères, charmées par les riches potentialités dont recèle l’Algérie est la preuve formelle que tous les secteurs d’activités créateurs de richesses renaissent de leurs cendres
L’Agriculture, la numérisation, les énergies renouvelables, le tourisme : Les secteurs clés
Si l’on ne prend en compte que le domaine de l’agriculture qui peut à lui seul permettre à l’Algérien de «produire ce qu’il consomme», mais également de songer à inonder les marchés des rives nord et sud de la Méditerranées, une autre délégation, cette fois-ci qatarie, était mardi dernier l’hôte du ministre de l’Agriculture Mohamed Abdelhafid Henni pour entrevoir les possibilités d’agir dans l’immédiat afin de permettre à l’agriculture algérienne de s’imposer et ce ne sont pas les atouts qui viendront à y manquer.
La Jordanie et le Danemark quant à eux sont plutôt intéressés par l’industrie pharmaceutique, secteur qui jouit d’un intérêt particulier de la part des pouvoirs publics au point de lui consacrer tout un ministère.
«Le nouveau climat des Affaires en Algérie, encouragé par une volonté politique résolue à sortir le pays de la mono-rente pétrolière, et la promulgation d’une série de lois tendant à défricher le terrain aux investisseurs ainsi que le ciblage de secteurs clés créateurs de richesses tels que l’agriculture, l’énergie non fossile, le numérique, l’industrie pharmaceutique et autres, ont fait que les partenaires étrangers, mus par un intéressement sans égal, font part de leur volonté de se mettre dans le bain et d’accompagner l’Algérie dans sa transformation économique et ce dans un cadre gagnant-gagnant», a indiqué d’emblée l’expert en économie, Abderrahmane Hadef .
«Le cadre réglementaire tant appréhendé se voit aujourd’hui débarrassé de ses entraves et de ses inhibitions»
De plus, «le cadre réglementaire tant appréhendé auparavant par les investisseurs étrangers se voit aujourd’hui débarrassé de ses entraves et de ses inhibitions», a indiqué notre interlocuteur qui a ajouté que : «L’Algérie, mue par sa détermination à se faire une place au soleil dans le microcosme économique mondial , avec notamment, son projet de numérisation de tous les secteurs d’activités, n’a d’autres choix que de voir se bousculer au portillon une multitude de partenaires, à l’affut d’opportunités d’affaires.»
«Les organisations patronales également, ont pour feuille de route de nouer des contacts et d’attirer le maximum d’investisseurs et ce dans tous les domaines d’activités», précise Abderrahmane Hadef qui n’a pas manqué de souligner le fait que : «L’investissement en Algérie faisait face à de nombreux obstacles et entraves. «Le constat est là. Aujourd’hui, nous avons besoin d’innover notre approche par rapport à la gouvernance économique et surtout par rapport à la gestion des projets d’investissement, soit au niveau local ou national. Et pour cela, je pense qu’il est nécessaire d’adopter une nouvelle approche dans le nouveau code de l’investissement en cours d’élaboration. Nous devons, impérativement, passer d’une approche basée sur l’octroi des avantages et des aides fiscales et parafiscales et autres aides financières, à une approche, basée sur l’accompagnement et le support sur le terrain, en allant, par la suite, dans une deuxième phase, vers plus d’avantages.»
«L’urgence d’améliorer le système bancaire»
A côté de la promulgation de nouvelles lois, Abderrahmane Hadef n’a pas manqué d’ajouter : «Le système bancaire qui peinait à se moderniser doit également être pris sérieusement en charge.»
«Il est urgent que nos banques se mettent à niveau pour mieux accompagner les investisseurs dans leurs projets. La troisième chose, concerne l’aspect gouvernance au niveau local, surtout dans la gestion du foncier industriel, celle des autorisations, etc. Donc, maintenant, il faut que les choses aillent de façon plus transparente, plus rapide et efficace, pour que les investisseurs s’occupent, particulièrement, de leurs projets et non pas se retrouver dans un parcours du combattant derrière les autorisations, les permis de construction et quémander, aussi, les assiettes foncier», a-t-il détaillé
«Aujourd’hui, l’Algérie a besoin de mettre en place une nouvelle organisation, qui va permettre de créer les conditions favorables à tout ce qui a trait à la technologie et, surtout, au numérique. Parce qu’il y a de grands bouleversements induits par ces métiers et cette technologie, et qui vont un peu façonner les modèles économiques dans tous les pays», a suggéré Abderrahmane Hadef qui reste persuadé que le président de la République avait vu juste le jour où il avait décrète l’année 2022 comme étant celle du décollage de l’économie nationale.
Pour sa part, Abdelkmalek Serraï, expert international et Pd-g du bureau d’études AIC, s’est montré aussi enthousiaste qu’optimiste quat à cette nouvelle dynamique de l’Algérie de briser le carcan de la dépendance aux hydrocarbures dispose de moyens, financiers notamment, importants pour réussir son programme de développement économique, à conditionne que tout le monde se mette au travail.
«La stabilité politique, le climat des affaires amélioré, ainsi que la crise russo-ukrainienne ont fait que les investisseurs étrangers, encouragés par les avantages accordées, se bousculent en effet au portillon.», a indiqué notre interlocuteur à la question de connaître les motivations réelles d’une telle «ruée vers l’or».
Or, si pour Serraï, «l’ensemble de ces atouts font l’assise d’un bon décollage économique pour l’Algérie, d’autres secteurs non moins importants doivent également suivre à l’instar du système bancaire». «Si l’on veut aller réellement vers une métamorphose, il est impératif de modifier rapidement le système bancaire, simplifier les procédures fiscales, lancer une opération d’envergure pour dire voilà ce que nous avons et ce que nous n’avons pas. Il faut une transparence totale», a-t-il précisé
«L’Algérie avec ses millions d’hectares, est en mesure de réaliser des miracles», selon Abdelmalek Serraï
«À la base, le gouvernement a très bien choisi les secteurs qu’il faut redémarrer, corriger et soigner, mais il y a une partie qui lui revient à 100 %, à savoir débureaucratiser l’administration économique du pays qui constitue un obstacle pour tout le monde», a souligné Serraï qui n’a pas manqué de relever que «si on prenait seulement le secteur de l’Agriculture, l’Algérie avec ses millions d’hectares de terres cultivables, pourrait s’autoalimenter largement et pourvoir les pays du voisinage en produits agricoles de grande qualité nutritionnelle» . Au pire, «nous serons en mesure de produire ce que nous consommons et consommer ce que nous produisons», a-t-il nuancé
«Le slogan : l’année 2022 sera celle du décollage économique, n’est pas une utopie», selon les experts – Maghreb
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