Le Dr Fella Bchtarzi, médecin spécialiste au Centre national du sang de Constantine, a indiqué, à l’occasion de la Journée internationale du don de sang correspondant au 14 juin de chaque année, d’où le slogan de cette année : «Le don de sang est un geste de solidarité, participez à l’effort et sauvez des vies», que le sang «est la seule substance qui ne peut être remplacée par aucune autre telle que les médicaments et les solutions, pour sauver la vie des personnes dans le besoin».
Selon la spécialiste qui intervenait sur les ondes de la radio algérienne, les catégories qui ont besoin de transfusions sanguines «sont nombreuses», notamment «les femmes lors de l’accouchement, les brûlés du quatrième degré et plus, les personnes atteintes de maladies du sang et les victimes d’accidents de la circulation, mais aussi des malades atteints de différents types de cancer».
D’après Bachtarzi, l’importance du don de sang apporte de grands bénéfices au donneur et aux bénéficiaires. «Le don de sang protège le corps humain du donneur en renouvelant périodiquement la circulation sanguine, notamment les donneurs permanents qui effectuent l’opération tous les 3 mois pour les hommes et tous les 4 mois pour les femmes et il stimule la moelle pour produire des cellules sanguines».
Pour ce faire, précise la spécialiste, «le donneur bénéficie de tests de laboratoire à chaque don, expliquant que ces tests lui permettent de «suivre et d’identifier son état de santé à travers les résultats», notamment «les maladies infectieuses».
Elle a cité, à titre d’exemple, le sida, les hépatites A et B, et la syphilis, détectés en laboratoire pour éviter l’infection par transfusion sanguine.
D’autre part, l’intervenante a regretté la pandémie de Covid-19, «où les centres de transfusion sanguine ont connu une désaffection en raison des craintes des citoyens quant à la propagation de l’épidémie».
«Nous avons souvent connu une baisse du nombre de poches de sang disponibles compte tenu de la forte demande. Dieu merci, nous avons appliqué des mesures préventives strictes par le biais de camions mobiles et de centres à Constantine pour rassurer les donneurs, et les résultats ont été satisfaisants», ajoute-t-elle.
A cet effet, Fella Bachtarzi a fait état de la collecte de 2715 poches de sang à travers la wilaya de Constantine durant le mois du Ramadhan, le qualifiant d’un nombre important par rapport aux années précédentes.
Le Docteur n’a pas manqué cette occasion pour souligner que les groupes sanguins qui sont rares sont «les groupes négatifs en général, avec les AB et les B».
Pour ce qui est des personnes qui sont dispensées du don de sang temporairement, elle a cité les personnes atteintes d’un rhume, celles prenant certains médicaments ou bénéficiant d’une transfusion sanguine au cours des jours précédents.
Pour les raisons permanentes empêchant les gens de donner leur sang, elle a cité les maladies chroniques.
«Malgré la stratégie adoptée par l’Etat algérien, équiper les structures est devenu nécessaire pour suivre le rythme des évolutions technologiques, d’une part, et concrétiser une culture du don de sang, instaurée par la sensibilisation et la prise de conscience, d’autre part», note Bachtarzi.
Cette dernière à appelé, dans ce cadre, au don pendant la période estivale, où il y a généralement une augmentation des accidents de la circulation, «ce qui nécessite des transfusions sanguines pour sauver des vies».