Le ministre de l’Education nationale Abdelhakim Belabed a donné, ce dimanche, le coup d’envoi des épreuves du baccalauréat session 2022 à partir de la wilaya d’Adrar. Belabed a procédé à l’ouverture des plis contenant les copies de l’épreuve de langue arabe au centre d’examen du lycée Amhamed Djebabri. A cette occasion, toutes les mesures sécuritaires et sanitaires ont été prises pour la réussite de ce rendez-vous très important dans la vie des lycéens.
Le ministre était accompagné du conseiller du président de la République, chargé des affaires de l’Education nationale et de l’Enseignement supérieur, Noureddine Ghouali, et du wali d’Adrar, Larbi Bahloul, des représentants des autorités civiles et militaires, des députés et des représentants des organisations des parents d’élèves. Dans un point de presse animé en marge du coup d’envoi de l’examen, le ministre de l’Education nationale a révélé que «la proclamation des résultats de l’examen du baccalauréat se fera durant la troisième semaine ou le début de la quatrième semaine du mois de juillet». Répondant à une question pour une éventuelle coupure d’internet durant les épreuves, le ministre a déclaré qu’«il n’y a aucune raison de couper l’internet durant les examens de baccalauréat».
Il a souligné qu’«il n’y aura pas de coupures d’internet», ajoutant dans le même contexte qu’«il est temps d’arrêter les mauvais comportements qui déforment l’image de l’examen». Belabed a indiqué que «l’Etat a pris toutes les mesures nécessaires contre quiconque tenterait de nuire ou de perturber les examens». En outre, à propos du rachat, le ministre de l’Education nationale a déclaré que «toutes les lois en vigueur indiquent que toute personne qui obtient une note de 10/20 est admise».
En ce qui concerne le manuel scolaire, le ministre de l’Education a déclaré qu’il existe des programmes et des développements qui seront annoncés en temps voulu. Parmi les nouveautés qui marquent cette année les examens nationaux, l’installation de cellules de veille au niveau des cours de justice à travers les 58 wilayas du pays, et visant à la lutte contre la fraude.
A propos de l’examen du cinquième, Belabed a indiqué depuis Adrar que «le mécanisme de l’évaluation de l’examens sera maintenu en lieu de passer l’examen pour passer au CEM».
Ajoutant dans ce contexte que «selon les études menés nous avons constaté qu’il n’y a aucune pédagogie attendue dans cet examen».
Il a ajouté : «Cet examen a été abandonné et l’examen d’évaluation est maintenu pour protéger les élèves des pressions psychologiques, d’autant plus que le système d’évaluation est en place dans d’autres pays et sera mis à jour et appliqué lors de la prochaine rentrée scolaire.»
D’autre part, s’agissant de la loi fondamentale pour les usagers du secteur de l’éducation, le ministre a souligné qu’ «elle fait l’objet d’une discussion et d’un dialogue entre la tutelle et les partenaires sociaux en concrétisation des directives des hautes autorités du pays relatives à la reconsidération».
Le ministre a déclaré que «les consultations et les discussions à cet égard ont abouti à la touche finale pour trouver un consensus dans la proposition, étant donné que ce système juridique spécial facilite les parcours professionnels qui doivent trouver ce qui est nécessaire dans ce consensus afin que cette loi spéciale garantisse une réponse à les aspirations de toutes les catégories et segments de la communauté éducative professionnelle».
En ce qui concerne les développements liés aux programmes éducatifs et aux manuels scolaires, Belabed a expliqué qu’«ils seront annoncés le moment venu».
Le ministre de l’Education, Abdelhakim Belabed, s’en félicite et remercie le ministère de la Justice pour cet accompagnement contre la fraude aux examens. Selon lui, chaque cellule est composée du Directeur de l’éducation local, du chef de la sûreté de wilaya, du commandant territorial de la Gendarmerie nationale et du chef régional de la sécurité intérieure. «Les membres de ces cellules ont tous les pouvoirs et compétences de prendre des mesures contre les fraudeurs», a déclaré le ministre au micro de la chaine 3 de la radio algérienne.
En effet, la justice chapeaute ces cellules au niveau national. Ces dernières veillent sur le bon déroulement du baccalauréat et du BEM avec de lourdes sanctions à l’encontre des fraudeurs, allant jusqu’à l’emprisonnement allant de cinq à dix ans assorti d’une amende de 500 000 DA à un million de DA. Pour référence, plus de 700 000 candidats passeront l’examen de certification aujourd’hui, dimanche.
Selon le ministère de l’Education nationale, aucun changement n’a été opéré sur le déroulement de l’examen du baccalauréat cette année par rapport aux années précédentes. Les candidats auront deux sujets au choix dans chaque matière, avec l’ajout d’une demi-heure dans le temps de réponse, en sus du temps règlementaire pour chaque matière.
Ces épreuves se déroulent dans des conditions exceptionnelles pour la troisième année consécutive. Un protocole préventif spécial contre la Covid-19 a également été adopté. Pour sa part, le Directeur général de l’administration pénitentiaire et de la réinsertion (DGAPR), Zreb Saïd, a donné dimanche le coup d’envoi de l’examen du baccalauréat, (session juin 2022), pour les détenus, depuis l’établissement de rééducation et de réinsertion d’El Ménéa.
Tous les moyens humains et matériels ont été mobilisés, en coordination avec le ministère de l’Education nationale pour le bon déroulement de ces épreuves, a assuré Zreb Saïd. Un effectif de 255 détenus, de sexe masculin, de l’établissement de rééducation et de réinsertion d’El Ménéa passeront leurs épreuves du baccalauréat dans la filière Lettres et philosophie au centre d’examen ouvert à l’établissement, encadré par 87 surveillants et 14 cadres au secrétariat, selon les données fournies par le secteur de l’éducation.
Un baccalauréat sécurisé sur tous les fronts
L’inspecteur central au ministère de l’Education nationale, Osmani Abdelaziz, a annoncé que «le ministère de tutelle a pris toutes les dispositions et mesures pour assurer le bon déroulement des examens du baccalauréat en termes d’organisation et d’encadrement».
L’invité de la radio nationale a rassuré les candidats ainsi que leurs parents que «les sujets d’examen se concentreront sur les cours qu’ils étudiés dans les établissements d’enseignement». Et de poursuivre : «Je conseille aux élèves de se concentrer intensément, de lire attentivement les questions, de choisir le sujet le plus simple et de le résoudre sans hésitation et de ne pas perdre de temps à passer d’une question à l’autre».
Osmani a indiqué que «les établissements d’enseignement ont pu terminer le programme prévu selon le rythme requis, malgré les difficultés rencontrées par le secteur en raison de la pandémie de coronavirus». Il a ajouté que «le ministère a suivi le rythme des différentes phases de ce processus et intervenait constamment pour remédier à la plupart des retards exceptionnels observés dans certaines wilayas au cours des trois phases de la saison universitaire».
Concernant les mesures prises pour éviter la fuite des sujets, l’invité a révélé que «le ministère de l’Education nationale a transmis les enveloppes des sujets d’examen par avion et s’est assuré qu’elles étaient livrées aux centres d’examen avec une escorte de sécurité composée de membres de la police et de la Gendarmerie nationale».
Dans ce contexte, Osmani a exhorté les parents à empêcher leurs enfants d’apporter avec eux des portefeuilles, des téléphones portables, des appareils «Bluetooth» et des documents aux centres d’examen afin d’éviter tout soupçon. Il a prévenu que tout candidat surpris de tentative de fraude est passible d’exclusion par le Bureau national d’organisation des examens et concours, alors que le code pénal prévoit une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à dix ans pour quiconque est reconnu coupable d’être impliqué dans la fuite des questions d’examen parmi les superviseurs et les responsables de centres.
