Les prix du pétrole ont augmenté ce mercredi, avant la publication des données sur les stocks de pétrole américain, alors que l’offre serrée et la demande accrue de carburant ont soutenu les contrats à terme sur le brut, tandis que les plus grandes villes chinoises ont assoupli les restrictions imposées pour contenir la pandémie de Covid-19.
Le prix du Brent a atteint ce mercredi à 9h25 GMT 121,48 dollars. Le baril de West Texas Intermediate WTI a augmenté de 1,01%, à 120,62 dollars.
«L’intensité persistante de la guerre en Ukraine renforce les craintes de voir les contraintes d’approvisionnement se prolonger», a commenté Susannah Streeter, analyste pour Hargreaves Lansdown.
Les prix du pétrole trouvent également un soutien dans l’éventualité d’une grève qui pourrait être imminente dans l’industrie pétrolière et gazière norvégienne, selon Carsten Fritsch, de la Commerzbank. La Norvège est un important producteur européen de pétrole et de gaz.
«La seule chose qui pourrait ralentir la hausse des prix pétroliers est une baisse de la demande», estime Ipek Ozkardeskaya, analyste pour Swissquote.
Ce mercredi, l’OCDE a fortement abaissé son anticipation de la croissance mondiale à 3%, contre 4,5% dans son estimation de décembre dernier.
Les conséquences de la guerre en Ukraine pourraient engendrer une flambée de l’inflation à 8,5% parmi les pays membres de l’OCDE en 2022, alerte l’organisation internationale dans ses dernières prévisions économiques. Un niveau deux fois plus élevé que celui qu’elle anticipait en décembre.
Le marché attend par ailleurs la publication de l’état des stocks américains de pétrole par l’EIA. «Les stocks de pétrole aux Etats-Unis ont fortement baissé la semaine dernière, ajoutant à la pression positive sur les prix», rappelle Ipek Ozkardeskaya.
L’American Petroleum Institute (API), dont les données sont réputées moins fiables que celles de l’EIA, a fait état mardi d’une hausse de 1,8 million de barils des réserves américaines de pétrole brut.