Pratiquant la politique de la terre brûlée, un commando de l’OAS a mis à feu à la bibliothèque centrale de la Faculté d’Alger, un certain 7 juin 1962, à 0h40, marquant ainsi toute la détermination de cette organisation fasciste et opposée à l’indépendance de l’Algérie.
Ce fut un véritable crime contre l’humanité. Et ce ne fut pas l’unique durant la longue période du colonialisme barbare.
En effet, trois bombes au phosphore explosèrent près de l’Université d’Alger, entraînant ainsi un gigantesque incendie dans la bibliothèque centrale, entraînant la destruction de centaines de milliers d’ouvrages.
De cet acte ignoble, seulement 200 000 documents et manuscrits ont été sauvés, puis transférés au niveau d’un lycée de la capitale avant d’être remis à la bibliothèque deux ans plus tard. Ce crime innommable visait, évidemment, à priver l’Algérie indépendante de ce potentiel scientifique et culturel.
De plus, cet acte commis par les farouches opposants à l’indépendance de l’Algérie, en utilisant tous les moyens pour y parvenir, s’ajoute à la série des crimes et génocides contre l’humanité et la mémoire algérienne, dans le cadre des mesures prises par l’armée coloniale française de bannir tout ce qui peut appeler à l’indépendance, notamment après la signature des accords d’Evian.
C’est pourquoi, ces criminels de l’OAS ont décidé de se venger en incendiant la bibliothèque quelques jours avant l’indépendance nationale.
L’acte criminel étant consommé, fallait-il encore que les pompiers en rajoutent, selon des témoignages, qui rapportent que les sapeurs-pompiers dirigeaient leurs lances vers les parties non atteintes par le feu, inondant les parties renfermant les livres, car une grande partie des collections que le feu épargna fut détruite par l’eau, même si le prétexte avancé était d’empêcher le feu de se propager.
Il faut mettre en exergue le fait selon lequel la date du 7 juin a été désignée «Journée nationale du livre et de la bibliothèque» par le décret présidentiel n° 21-250 publié au Journal officiel n° 41.
Et depuis cette date, cette journée est célébrée chaque année sur l’ensemble du territoire national avec l’organisation d’événement en rapport avec le livre et le rôle des bibliothèques dans la préservation de la culture populaire et la consécration du statut du savoir et de la culture.