Plus de 200 cas de variole du singe ont été détectés ces dernières semaines dans des pays où le virus ne circule pas habituellement. Des cas qui ne pourraient être que « le sommet de l’iceberg », a annoncé l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a prévenu que les quelque 200 cas de variole du singe détectés ces dernières semaines, dans des pays où le virus ne circule pas habituellement, pourraient n’être que « le sommet de l’iceberg ».
« Nous ne savons pas si nous ne voyons que le sommet de l’iceberg », a déclaré Sylvie Briand, directrice du département de préparation mondiale aux risques infectieux de l’OMS, lors d’une présentation aux États membres de l’organisation sur la propagation « inhabituelle » du virus, lors de l’Assemblée mondiale de la santé à Genève (Suisse).
Les experts tentent de déterminer ce qui a provoqué cette « situation inhabituelle », et les résultats préliminaires ne montrent pas de variation ou de mutation du virus de la variole du singe, a indiqué Sylvie Briand.
« Nous avons une fenêtre de tir pour arrêter la transmission maintenant », a-t-elle estimé. « Si nous mettons en place les mesures adéquates maintenant, nous pourrons probablement contenir cela rapidement ».
Selon le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), 219 cas précisément – mais aucun décès – avaient été signalés mercredi 25 mai.
Endémique dans onze pays d’Afrique centrale et de l’Ouest, la variole du singe a soudain été détectée dans plus de vingt autres pays à travers le monde, dont les États-Unis, l’Australie, les Émirats arabes unis et une dizaine de pays européens.
Vendredi le ministère espagnol de la Santé répertoriait 98 cas confirmés, le Royaume-Uni 90, et le Portugal 74. Dans ce dernier pays, tous les cas sont des hommes, la plupart âgés de moins de 40 ans.
Développement d’un test pour le diagnostic du «Monkeypox »
La propagation du virus monkeypox dans des pays hors d’Afrique a nécessité la mise au point d’un système de test pour son diagnostic. La société suisse Roche a créé un système de diagnostic à trois groupes; Le premier est le grand groupe biologique qui comprend les virus responsables du monkeypox, du cowpox et de la variole qui infecte l’homme, et le second ne révèle que les virus du monkeypox, en particulier les souches d’Afrique occidentale et centrale. Le troisième groupe est destiné aux chercheurs.
La société Medicare Roche et sa filiale développent trois kits de test pour détecter le virus monkeypox au milieu de l’épidémie dans des régions hors d’Afrique.
La société suisse a déclaré que l’un des trois groupes détecte les virus « Orthobox », le grand groupe biologique qui comprend les virus qui causent le monkeypox, le cowpox et la variole qui infectent les humains et laissent des cicatrices qui restent à vie.
Le deuxième groupe ne détecte que les virus monkeypox, en particulier les souches d’Afrique occidentale et centrale. Le troisième groupe est dédié aux chercheurs et détecte les virus du groupe « Orthobox » et le virus monkeypox.
La société indique que l’un des systèmes de test détecte le virus de la variole, le second le virus du monkeypox et le troisième tous les types de virus de la variole.