Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Ryabkov, a déclaré, ce lundi, que «le monde changera radicalement après la décision de la Finlande et de la Suède d’adhérer à l’OTAN». Le vice-ministre russe des Affaires étrangères a ajouté dans des déclarations rapportées par l’agence russe «Ria Novosti» que l’adhésion de la Finlande et de la Suède à l’OTAN est une «grave erreur», et a averti que «cela aura de larges répercussions». «La Finlande et la Suède ne devraient pas penser que la Russie acceptera simplement leur décision», a ajouté Ryabkov.
Le vice-ministre russe des Affaires étrangères a déclaré dans un communiqué de presse que son pays «n’acceptera tout simplement pas l’adhésion de la Suède et de la Finlande à l’OTAN». Jeudi, la Russie s’est engagée à prendre des «mesures militaro-techniques» pour protéger sa sécurité nationale si la Finlande et la Suède rejoignent l’OTAN. Moscou a mis en garde à plusieurs reprises les pays frontaliers contre l’adhésion à l’OTAN et a estimé que toute décision à cet égard menacerait sa sécurité et constituerait une expansion illégale de l’OTAN. Elle a considéré que l’adhésion de la Finlande à l’OTAN constituerait une violation d’un accord conclu avec la Russie en 1992, et l’une de ses clauses stipule l’obligation de chacun d’eux de ne pas permettre que leurs territoires soient utilisés pour lancer une agression militaire contre l’autre pays.
Le 24 février, Moscou a lancé une opération militaire contre l’Ukraine pour l’obliger au principe de neutralité et abandonner tout projet de rejoindre des blocs militaires, notamment l’OTAN, ce que Kiev considère comme une ingérence dans sa souveraineté.
Le président finlandais Sauli Niinisto a annoncé, dimanche, que son pays demanderait son adhésion à l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN), tandis que la Suède devrait l’annoncer plus tard, dans une démarche que l’Allemagne s’est engagée à accélérer et a obtenu un soutien croissant des Etats membres. Cela intervient au milieu des objections de la Turquie, membre de l’Alliance, qui accuse les deux pays, en particulier la Suède, d’abriter des militants du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qu’Ankara, avec l’Union européenne et les Etats-Unis, considèrent comme une «organisation terroriste». Mais l’Alliance s’est dite convaincue que les préoccupations de la Turquie concernant l’adhésion à Helsinki et à Stockholm pourraient être résolues.