Les travaux de la 26e édition de la Journée de l’énergie ont été ouverts, samedi à Alger, en présence du plusieurs membres du gouvernement et des experts dans le secteur énergétique. Placée sous le signe du «60e anniversaire de l’indépendance : pour une transition énergétique avec l’hydrogène vert», l’ouverture de cette Journée d’étude a eu lieu en présence du ministre de la Transition énergétique et des Energies renouvelables, Benattou Ziane, du ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Abdelbaki Benziane, et du ministre de l’Industrie, Ahmed Zeghdar.
Lors de son allocution, Arkab a indiqué que «la rencontre est une occasion importante pour échanger les idées entre le monde académique, les experts, les acteurs économiques et les secteurs concernés par l’énergie et la transition énergétique afin d’analyser les divers aspects et enjeux liés à l’énergie, leurs implications et défis sous différents angles et avec de multiples approches».
Le ministre a également souligné que «le monde connaît actuellement une étape importante caractérisée par l’accélération du rythme de la recherche scientifique et technologique qui a conduit à des transformations profondes et rapides dans divers domaines afin de construire des économies plus dynamiques et compétitives caractérisées par l’innovation», ajoutant que «notre pays doit accompagner cette mutation et s’adapter à ces transformations pour bâtir une économie forte et diversifiée».
«Les défis sont nombreux, tant ceux liés à la transition énergétique à travers la construction d’un nouveau modèle énergétique qui prend en compte les capacités du pays en ressources naturelles que la façon de les utiliser rationnellement afin de créer de la richesse et de s’appuyer de plus en plus sur l’efficacité énergétique, d’une part, et s’adapter aux contraintes environnementales et aux changements climatiques ainsi qu’aux nouveaux modes de mobilité et de consommation d’énergie, d’autre part», a-t-il souligné.
Par conséquent, le secteur de l’énergie et des mines a adopté une stratégie dans la perspective d’assurer la sécurité énergétique à long terme, en augmentant la base de nos réserves de combustibles fossiles, en particulier le gaz naturel, en diversifiant le mix énergétique avec une transition progressive et croissante vers de nouveaux mode de consommation et les énergies renouvelables, notamment solaire et nucléaire, et le développement de l’hydrogène avec la maîtrise des consommations d’énergie par la mise en œuvre du programme national d’efficacité énergétique dans toutes les activités économiques ainsi que les usages domestiques», ajoute le ministre. Ce dernier a également confirmé que «le développement de l’hydrogène, qui fait l’objet de cette Journée d’étude, a été confié au secteur de l’énergie et des mines par le gouvernement en vue d’élaborer une stratégie nationale de développement de l’hydrogène ; de ce fait, une commission ministérielle paritaire a été constituée regroupant les secteurs de l’énergie, de la transition énergétique, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, des start-up, des institutions financières et conservatrices des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique afin de préparer cette stratégie.
Et d’ajouter : «Les informations préliminaires montrent que l’Algérie dispose de grandes potentialités qui lui permettent de jouer un rôle régional de premier plan dans ce domaine grâce à la disponibilité d’énormes ressources d’énergie solaire, de réseaux étendus et intégrés pour le transport de l’électricité et du gaz et de grandes réserves d’eau, ainsi que de grandes capacités en recherche et développement». Arkab a réaffirmé que «l’Algérie a de grands potentiels et des avantages compétitifs qui la qualifient pour investir l’industrie de l’hydrogène, notamment la disponibilité de sources de gaz naturel pour soutenir la production d’hydrogène bleu, ce qui est important à court et moyen termes pour que l’hydrogène vert puisse être produit efficacement et avec une faisabilité économique élevée».
«L’Algérie bénéficie également d’un emplacement stratégique, de ports et d’installations de base pour le transport du gaz à travers la Méditerranée pour répondre à la demande locale, régionale et mondiale en hydrogène, en plus de sa longue expérience dans les technologies utilisées dans la production d’hydrogène et de ses partenariats étendus avec des entreprises internationales, ainsi que la disponibilité d’expertises techniques et de capacités de conception dans le secteur de l’énergie pour contribuer à l’industrialisation locale». «Toutes ces qualifications permettront à notre pays de s’intégrer rapidement dans la dynamique régionale de développement de l’hydrogène», a-t-il précisé. «La mise en place du développement de l’hydrogène en Algérie nous amène à nous interroger sur les exigences fondamentales et les défis qui doivent être relevés afin de créer un environnement économique, notamment avec la préparation d’un cadre législatif et réglementaire approprié, l’identification des secteurs prioritaires pour l’utilisation de l’hydrogène, la préparation et la qualification du capital humain et la recherche scientifique, la réalisation des études nécessaires à l’élaboration de projets, la recherche expérimentale, la recherche de financements et, enfin, le développement de relations et d’opportunités de coopération internationale. Le ministre a conclu en soulignant que «le développement de l’hydrogène est un secteur stratégique pour la sécurité énergétique à long terme du pays, qui a été inclus pour étude par le Conseil supérieur de l’énergie, récemment créé et installé par le président de la République».