Le changement climatique a des effets désastreux aussi bien sur l’économie que sur les populations. Certains phénomènes météorologiques ou climatiques extrêmes, notamment la sécheresse, ont été lourds de conséquences sur les populations pauvres ces dernières années. «Les pays pauvres et ceux en voie de développement sont les plus touchés par ce phénomène. Malheureusement, les pays qui souffrent le plus de ces bouleversements climatiques ne sont pas la cause de ces changements, puisque ce sont les pays développés qui sont les premiers responsables», expliquait ce mercredi le président du club des risques majeurs et directeur de recherche à l’USTHB.
Pour Abdelkrim Chelghoum, qui intervenait sur les ondes de la chaîne III, «ce phénomène a été identifié en 1830 et l’origine c’était l’Europe avec ses grands pôles industriels qui ont commencé à engendrer l’évolution de ce risque majeur qu’est le réchauffement climatique et le stress hydrique que nous sommes en train de vivre actuellement en Algérie». Rappelant qu’il a toujours été question d’une gestion très pointue des ressources hydriques, l’intervenant a relevé que ce stress hydrique est une menace mondiale. Pour le cas de l’Algérie, la sécurité hydrique «passe par le dessalement de l’eau de mer, mais aussi par la préservation des eaux souterraines et pluviales».
Chelghoum estime qu’«il faut accélérer et parfaire le phénomène de captation des eaux de ruissèlement par des retenues collinaires, l’aménagement technique des bassins et des sous-bassins versants, des barrages, des rivières.
C’est très important». «Il y a de l’eau qui tombe. Selon les statistiques de l’année dernière, 32 wilayas ont connu des inondations. Donc, on peut capter cette eau», ajoute-t-il. C’est pourquoi toutes les capacités foncières et les conditions appropriées afin d’achever les projets des cinq stations de dessalement d’eau de mer dont la réalisation avait été programmée lors des précédentes réunions du Conseil des ministres ont été mobilisées.