L’expert en tourisme, Mohamed Bourad, a indiqué que la préparation de la saison estivale est devenue une habitude pour le ministère autour de la mise en place des procédures pour permettre aux vacanciers d’avoir un temps libre et des loisirs à portée de main.
Il a estimé qu’avec la Covid-19, les choses vont rentrer dans l’ordre durablement cette fois-ci pour la saison prochaine, suggérant de mettre les bouchées doubles, en raison de la difficulté des deux années pour tout le monde, à savoir, dit-il, « les hôtels qui ont connu des difficultés et de une forte dépression sur la demande ».
« Les autorités locales des 14 wilayas auront du pain sur la planche pour mettre les choses à niveau, pour offrir des prestations de qualité notamment les aménagements des plages, les aménagements des douches et les animations, bien entendu », a-t-il indiqué, tout en estimant que « ces autorités ont capitalisé les expériences dans ce domaine depuis des années ».
Selon Bourad, cela demande beaucoup d’efforts « pour essayer d’améliorer les choses pour que les Algériens puissent passer leur vacances ».
« Il risque d’y avoir une forte demande d’immigration nationale, c’est-à-dire les Algériens résidant à l’étranger qui ne sont pas venus au pays au moins trois ans, soit depuis 2019 », a-t-il estimé.
D’après notre interlocuteur, c’est un indicateur qu’ « il faut aussi prendre en charge surtout pour les hôteliers, il y aura toujours un manque d’offre sur l’hôtellerie balnéaire ». « Nous tournerons autour de 15 000 à 20 000 lits, c’est très insuffisant pour la demande et il va y avoir une pression notamment en juillet et août », a-t-il souligné.
A cet effet, précise l’expert, beaucoup vont louer chez des particuliers, « il y a beaucoup d’offres dans ce domaine au niveau des communes côtières, donc, selon les estimations il y a entre 350 à 400 000 lits, à savoir des appartements, des niveaux de villas », a-t-il fait savoir.
Il a évoqué l’hôtellerie en plein air qui est «peut-être » moins importante, mais, d’après lui, qui peut y avoir un effort dans ce domaine pour multiplier les possibilités d’offrir des packs par les agences ou par les hôteliers.
S’agissant des prix, l’expert a affirmé qu’ « ils connaîtront une pression importante surtout en mois d’août », poursuivant que « cela perturbera les vacanciers, mais il pourra y avoir des arrangements, concernant la durée des vacances, c’est-à-dire qui vont de 1 mois, 15 jours à 1 semaine ».
A une question s’ils vont augmenter, il a répondu que « probablement », en mois d’août, il va y avoir une augmentation sensible des prix, « car il s’agit du problème du pouvoir d’achat ».
Il a expliqué que « si Air Algérie annonce des offres au profit des Algériens à l’étranger, il y aura un afflux pour entrer dans le pays, ce qui perturbera l’offre ». « Sur le marché national avec la crise, ce n’est pas tout le monde qui va partir en voyage».
« Le problème restera tout ce qui est hygiène, nourriture, services, etc. qui nécessite un effort consenti entre le ministère du Tourisme et l’Environnement pour organiser des brigades mixtes. Il y a aussi la problématique de la surveillance des plages », a encore souligné Mohamed Bouda.
L’expert a enfin énuméré une autre question sur les frontières algéro-tunisiennes, tout en estimant que « si elles sont ouvertes, il y aura beaucoup d’Algériens qui vont passer leurs vacances en Tunisie. C’est un autre problème, cela va faire une pression sur la demande nationale, le cas échéant », dait remarquer Bourad. « La pression sur les prix sera importante », conclut-il.