Consciente des enjeux économiques liés à la vulnérabilité de notre économie et ceux en rapport avec la conjoncture internationale dans cette phase de transformation et de réformes, la Confédération algérienne du patronat citoyen (CAPC) édite un «Livre blanc», dans lequel un diagnostic du fonctionnement de notre économie a été dressé. Et comme urgence de l’heure, la question lancinante de la sortie du statut de mono-exportateur qui rend notre économie vulnérable et sa forte dépendance aux hydrocarbures dont les prix fluctuants provoquent des chocs à intervalles réguliers.
Parmi les chantiers qu’aborde la CAPC, sous la présidence de Mohamed Sami Agli, figure en bonne place le rapprochement des entreprises des laboratoires de recherche et des universités pour trouver la jonction idoine afin de booster la productivité, d’une part, et assurer un espace industriel pour les étudiants sortants ou doctorants, d’autre part. Et c’est fort de cette opportunité de rapprocher la recherche scientifique des entreprises que le président de la CAPC, Sami Agli, a rencontré hier le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, le Pr Abdelbaki Benziane. Il faut savoir que cette rencontre, à laquelle ont assisté les ministres de l’Industrie pharmaceutique et celui de la Transition énergétique s’est présentée comme «une suite logique et nécessaire d’un processus qui avait débuté, selon Sami Agli, il y a deux années par la signature de la Convention entre les deux parties et dont «l’objectif est de rapprocher l’entreprise de l’Université», a ajouté le premier responsable de la CAPC.
Par ailleurs, force est d’admettre que la rencontre entre les deux parties est révélatrice de la conscience des parties prenantes sur l’importance du défi et de la confiance déjà établie. Aussi, le partenariat « gagnant –gagnant» que les deux parties escomptent pour «redonner des couleurs» à notre économie se confirme par la volonté qu’il y a de part et d’autre à faire concrétiser la synergie entre le monde universitaire et les entreprises, malgré les difficultés à «décloisonner» ces deux environnements.
Dans son allocution d’ouverture, le président de la CAPC, Sami Agli, s’est dit tout d’abord heureux de voir que le travail entamé entre les deux parties se poursuit et que «l’un des principaux objectifs de l’action de notre organisation est de réaliser cette connexion, de construire un véritable partenariat effectif, durable et efficace», en ajoutant que «basé sur la complémentarité et l’intérêt mutuel et surtout obéissant aux règles d’usage et de déontologie, telles qu’appliquées sous d’autres cieux, où les résultats ont été probants »
Evoquant le partenariat entreprise-université, le premier responsable de la CAPC a, de fait, indiqué que «ce binôme constitue une dimension capitale et un axe prioritaire auxquels la CAPC accorde la plus grande importance.
De plus, l’ambition de la Confédération est de parvenir à ce que ce lien soit indissoluble, imbriquant étroitement les activités de nos entreprises et celles de nos universités et centres de recherche».
Dans un point de presse organisé en marge des travaux de cette rencontre, le président de la CAPC, Sami Agli, a indiqué que « cent entreprises adhérentes à la CAPC sont identifiées sur le territoire national pour être un potentiel réceptacle à des projets de doctorants et à intégrer les différents programmes initiés par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique ».