A l’occasion de la Journée du savoir (Youm El-Ilm), le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Abdelbaki Benziane, est revenu avec insistance sur le parcours de l’érudit penseur algérien Abdelhamid Ben Badis qu’il considère comme un « penseur libre et éclairé » et dont «l’héritage doit être préservé », a-t-il souligné dans une allocution prononcée en cette occasion de célébration de la Journée du 16 avril qui lui est dédiée.
Evoquant le passé lumineux de l’Algérie, Pr Abdelbaki Benziane a souligné que « la science et le savoir en Algérie transcendent son ancienneté et son originalité, car elle a accompagné les empires les plus puissants et traversé les plus belles civilisations », avant d’ajouter : « L’Algérie était un lieu de rencontre des religions et des cultures, et ce depuis le IIIe siècle avant J.-C ».
De plus, pour appuyer son argumentaire sur le rôle central qu’a joué l’Algérie dans la Numidie, Pr Benziane a indiqué : « La nation algérienne a joué des rôles historiques de premier plan depuis l’avènement de l’islam en Afrique du Nord. » « Les pionniers des conquérants ont donc permis à la religion de Dieu de se propager et de se répandre à travers de nombreuses parties du monde, où ils ont établi la civilisation de l’Andalousie, qui reste un témoin de leur grandeur », a indiqué le ministre dans son allocution
Poursuivant son discours initialement destiné à la journée du savoir, le ministre Abdelbaki Benziane, s’est permis une parabole pour annoncer: « Nous sommes passés des champs de bataille traditionnels à la bataille de l’acquisition de la science et des connaissances, de la maîtrise de la technologie et de l’entrée dans le monde de l’informatique pour les communications. »
Ce pourquoi, « nous devons donc faire de la formation une base scientifique capable de créer des moyens de façonner l’avenir et répondre aux aspirations de l’Algérie », a indiqué Pr Abdelbaki Benziane
Par ailleurs, le ministre a insisté sur « la nécessité de s’efforcer de fournir une élite de chercheurs dans divers domaines, une élite qui comprend ce qu’elle veut et ce à quoi elle se destine, et qui est capable de suivre le rythme de son époque et de participer à ses événements et à ses développements, une élite consciente de les intérêts supérieurs de son pays, et contribuer activement au développement national et à résoudre les problèmes posés de toute urgence à la société algérienne, tels que la sécurité alimentaire, la sécurité sanitaire et la sécurité énergétique, qui sont considérés parmi les priorités de la recherche scientifique ».
En quelques mots, une élite d’Algériens, formée e Algérie et qui soit capable de prendre en chargé les problèmes posées et ce de manière radicale et intelligente.
Dans le même contexte, Abdelbaki Benziane a souligné que « l’Algérie compte sur ses cadres et ses savants pour relever les défis désormais imposés par une mondialisation qui va au delà des frontières et des cultures, ne s’apitoie pas pour les plus faibles et s’impose comme une révolution massive de l’information et une explosion des connaissances », déclarant à cet égard: «Nous, pour évoquer la renaissance, nous nous inspirons de la pensée de l’imam Abdelhamid Ben Badis et suivons son chemin parce que il a posé la première vraie pierre de l’édification de la renaissance de l’Algérie avec tous ses aspects scientifique, politique, sociale et morale.
S’agissant de la création de deux lycées nationaux d’intelligence artificielle et de mathématiques à la rentrée en cours, le même responsable a indiqué qu’il vise à « créer une ressource humaine qualifiée qui contribue à la formation aux métiers d’avenir, et à le doter de compétences scientifiques et technologiques modernes »,a-t-il conclu