Dans son nouveau roman publié par «Dromlin Publications», et dans un style qui allie dérision et ironie, l’écrivain Mohamed Fateh Herami porte un regard critique sur le monde de l’édition en Algérie.
Un environnement qu’il décrit comme anarchique et non respectueux des règles en rapport avec l’activité de l’édition. Il consacre également une grande partie de son roman à l’absence quasi-totale de la censure, de la critique et surtout de l’orientation des jeunes écrivains.
Quant au roman qu’il vient de faire paraître et que l’on peut d’ores et déjà trouver sur les étals, au titre évocateur de Dar Eldjadja, il tourne autour de deux jeunes écrivains qui ne parviennent pas à convaincre les maisons d’édition de publier les romans qu’ils écrivent.
Vu qu’ils ne parviennent toujours pas à remporter de prix malgré leurs nombreuses participations, alors ils décident, comme beaucoup le font, de créer leur propre maison d’édition pour publier leurs œuvres et montrer l’étendue de leur travail.
Le côté financier était dévolu à l’écrivain n°. 1, ce qui fait que l’écrivain n° 2 ressentait tout le temps un complexe d’infériorité. Connaissant plus ou moins les arcanes de l’édition et ce qu’il faut faire pour promouvoir la maison, les deux écrivains décident de publier un ouvrage pour chacun d’eux, mais l’affaire se termine avec la publication du roman de l’écrivain n°1, qui tergiverse dans la publication du roman de l’écrivain roman n°2. Puis, l’écrivain n°1 décide d’engager sa fiancée comme secrétaire de la maison d’édition, malgré l’objection de son ami, l’écrivain n°2.
Parallèlement, il passe un marché avec un responsable de la page culturelle dans un journal local de publier un roman écrit par l’ami du journaliste, à condition que ce dernier interviewe chaque écrivain et publie le dialogue dans le journal.
Au milieu de la préoccupation de l’écrivain n° 2 et de la secrétaire à lire les ouvrages reçus par la maison, l’écrivain n°1 établit une relation affective avec l’ami du journaliste, dès que cela est révélé à sa fiancée, ils rompent les fiançailles et sont satisfaits de la relation de travail, si bien que la fiancée et l’écrivain n°2 tombent amoureux car ils travaillaient ensemble toute la journée et parce que ce dernier l’avait auparavant défendue dans une querelle survenue entre elle et la mère de l’écrivain n°1, son ex-fiancé. A l’heure où les deux écrivains se préparent pour une interview télévisée dans l’émission «Al Zahia» Canal.
Les plaintes des scénaristes concernant la maison abondent sur le site de réseautage social Facebook, et la secrétaire se retrouve seule en l’absence des deux scénaristes. Les deux scénaristes trouvent 300 écrivains qui les attendent devant le siège de la maison pour revendiquer leurs droits et échouent à les convaincre de transformer la contestation en querelle collective…