L’inflation dans la zone euro a pulvérisé un nouveau record en février, à 5,8% sur un an, toujours propulsée par la flambée de l’énergie, mais aussi désormais des produits alimentaires, alors que le conflit en Ukraine fait craindre une folle envolée.
En janvier 2022, l’inflation avait atteint 5,1%, ce qui représentait déjà le niveau le plus élevé enregistré par l’office européen des statistiques. Depuis novembre, l’inflation s’est hissée chaque mois à un nouveau sommet historique.
Pour faire face à ces menaces, l’analyste économique, Mahfoud Kaoubi recommande, aujourd’hui mercredi, lors de son passage sur les ondes de la radio chaîne 3, que «l’Algérie doit rapidement ajuster sa politique monétaire».
«Si on n’ajuste pas à temps notre politique monétaire, la contamination risque de ne pas se limiter à la dégradation du pouvoir d’achat, mais toucherait l’investissement et mettrait en difficulté toute l’économie du pays», prévient l’économiste. Kaoubi recommande, à ce propos, «une révision du taux d’intérêt» et «une maîtrise de la politique monétaire» qui permettraient de créer les conditions d’une reprise sur la base des indicateurs réels de l’économie.
«L’heure est au sacrifice. Il faut à la fois revoir notre mode de consommation et créer un effet d’éviction pour la relance et l’investissement», insiste-t-il tout en expliquant qu’une telle réforme sera inévitablement «douloureuse». L’analyste salue, à ce propos, la démarche entamée par les autorités «dans le sens d’un glissement du dinar par rapport aux monnaies étrangères et qui se traduit par une dépréciation du dinar». «Il faut maintenir cette politique et pourquoi pas l’accélérer», suggère-t-il.