Le consommateur algérien est passionné par la daurade et le tilapia au vu de leur prix qui avoisine les 500 et 1 000 DA le kilogramme, mais aussi de sa disponibilité sur le marché grâce à la création d’un réseau national de commercialisation de ce type de poisson ayant connu une grande adhésion de la part des producteurs et des commerçants.
Le citoyen a des revenus qui lui permettent d’acheter la viande aquatique, contrairement aux poissons frais, vu leur valeur nutritionnelle.
Interrogés par Maghreb Info sur cette activité face au pouvoir d’achat de l’Algérien, l’expert en économie Billel Aouali et le président du Syndicat national des marins-pêcheurs Hocine Bellout ont estimé que cela nécessite une législation pour fixer les prix, et que les citoyens à faible ou à des revenus moyens ne peuvent en acquérir.
Le pouvoir d’achat est faible, le citoyen au revenu moyen n’en peut pas
L’expert en économie Billel Aouali a souligné que la catégorie des consommateurs qui se dirigent vers ces produits demeure faible par rapport à celles qui se dirigent vers d’autres. « Il n’y a pas de demande croissante de ces poissons, mais elle est limitée dans une catégorie aux revenus supérieurs à la moyenne et encore. Seulement en ce mois de Ramadhan, nous avons un faible pouvoir d’achat », a-t-il expliqué.
Il a ajouté : « Certes, le gouvernement commence à mettre des règles juridiques dans ce domaine, mais il n’y a pas de contrôle, le pêcheur ne cherche qu’à gagner, notamment que le cadre juridique ne protège pas le pêcheur, c’est pour cette raison que la législation est la solution pour qu’il y ait des prix abordables. »
Notre interlocuteur a estimé que le problème ne réside pas seulement dans l’apparition du marché parallèle et la commercialisation, mais aussi dans l’installation des prix, soulignant que «le ministère de la Pêche a procédé à la définition qui est le pêcheur et qui est l’aquaculteur », dit-il. « Organiser le secteur conformément à des cadres légistes. Quant à la deuxième étape, il y a lieu de fixer les mécanismes de la vente, mais pas à base de l’offre et la demande », précise-t-il.
« En tant qu’analyste en économie, je pense que dans le secteur de la pêche – sans parler de la sardine et des produits à large consommation -, il faut qu’il y ait une norme de détermination de la marge bénéficiaire », a déclaré Aouali.
Pour lui, la généralisation de l’opération a pour objectif de renforcer l’offre, expliquant que la demande existe sur le marché de poisson mais elle n’est pas suffisante. « L’État vise par cette activité aquaculture à casser les prix pratiqués par les pêcheurs et ce pour assurer des prix acceptables pour le citoyen », fait-il remarquer.
La demande qui augmente actuellement durant le mois de Ramadhan conduira vers la hausse des prix, estime-t-il.
Les citoyens ne sont pas conscients
Pour sa part, Hocine Bellout, président du Syndicat national des marins-pêcheurs, a fortement critiqué cette activité. Pour lui, le citoyen est inconscient, car il ne cherche qu’acheter des produits à prix bas.
« Si on lui ramène de la pomme de terre congelée en plastique à 20 DA et la pomme de terre fraîche à un prix un peu plus élevé, ils vont acheter celle de 20 DA. Le citoyen ne cherche qu’à remplir son ventre. Il n’y a pas de sensibilisation, il n’y a pas de réglementation de la pêche », a-t-il martelé.
Il a souligné que l’Algérie a importé 400 000 tonnes de l’étranger et que la pêche dans le pays a baissé à 72 000 actuellement, en raison de la côte polluée, la dynamite et la non- réglementation de la pêche.
« 11 espèces de poissons sont menacées d’extinction, dont la sardine, le merlon, la crevette. C’est pour cette raison qu’on nous a ramené l’aquaculture ; les poissons élevés n’ont ni goût ni vitamine. Ce n’est que du plastique. » Pour lui, il ne s’agit que d’une campagne et d’une publicité.
Bonjour.vuilez.maccorde.mademande.dachat.poisson.pour.projet.delvage.et.stzge