Le Directeur général de l’Agence nationale des déchets, Karim Ouamane, a confirmé que la quantité de déchets pendant le mois sacré augmente de 2 à 5% par rapport à la quantité produite au cours des mois de l’année, « la part des déchets s’élevait à 19 % des déchets organiques produits pendant le Ramadhan 2021 du total des déchets produits par le citoyen algérien », fit-il remarquer sur les ondes de la chaine 2 de la Radio nationale.
Par ailleurs, le directeur général de l’Agence nationale des déchets, Karim Ouamane a expliqué que « le pourcentage de la quantité de déchets plastiques est estimé à 15% du total quantité de déchets produits, compte tenu de leur taille et des obstacles qu’ils peuvent engendrer dans le processus de collecte à l’intérieur des camions. Ce pourquoi, le premier responsable de l’agence nationale des déchets a renouvelé son appel aux citoyens pour qu’ils les trient afin de faciliter le processus de récupération de plastique ».
En réponse à une question sur la quantité de déchets liés au pain pendant le mois sacré, Ouamane a confirmé la diminution de la quantité par rapport aux années précédentes, avec des réserves sur le fait de ne donner des chiffres qu’une semaine après le début du mois sacré, préférant attendre la fin du mois pour fournir des chiffres corrects et précis.
S’agissant du tri sélectif, le DG de l’AND a expliqué que « le ministère de l’Environnement travaille à la mise à jour des mécanismes pour développer le tri sélectif », appelant à la nécessité de créer de véritables marchés pour valoriser la matière première des déchets et en faire l’une des sources créatrices d’emplois.
Une question qui taraude l’esprit beaucoup d’Algériens quant à la responsabilité de la gestion des déchets a fait dire à Karim Ouamane : « La responsabilité de la gestion des déchets incombe à tous, depuis le citoyen jusqu’aux gestionnaires des municipalités et à l’institution de collecte des déchets, soulignant la nécessité d’efforts concertés « pour que le processus réussisse. »
Au sujet de l’Agence qu’il dirige, l’invité de la Radio a indiqué : « L’une des tâches les plus importantes de l’agence, qui a été créée en 2002, est d’accompagner les communautés locales et de mettre à jour le système national d’information sur les déchets au niveau national, en plus du travail de sensibilisation. » À cet égard, il a expliqué que « le système national d’information sur les déchets est un outil utile qui sera inclus dans le plan national de gestion des déchets, car il s’inscrit dans la voie de la numérisation du secteur ».
Ce système permettra, selon lui, de passer d’une base de données à l’état brut à un tableau de contrôle composé de plusieurs indicateurs liés à la gestion des déchets, matérialisant ainsi le lien entre des entités géographiquement séparées et des concessionnaires, ainsi que des concessionnaires privés.
A ce sujet, le responsable a ajouté : « Les données collectées auprès des communautés locales seront enregistrées via la plate-forme du système d’information, qui traitera ces données automatiquement et les sortira ensuite sous forme d’indicateurs et de statistiques pour chaque wilaya. »
Dans ce contexte, Karim Ouamane a précisé qu’« Il est temps de gérer les déchets de manière moderne et avec un look moderne. Nous évoluons également dans d’autres secteurs tels que l’eau et les transports afin d’éviter de futurs problèmes environnementaux, sociaux et économiques ».
Dans le but d’inciter les jeunes à s’intéresser à l’investissement dans la gestion des déchets, l’intervenant a évoqué la plateforme numérique modèle qui a été lancée en 2020 pour servir de lien entre les producteurs de déchets, les récupérateurs et les recycleurs.