Le département de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MESRS) multiplie les accords de coopération à l’international. Le 22 mars, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Abdelbaki Benziane, et son homologue tunisien, Moncef Boukethir, ont supervisé le lancement de 25 projets communs de recherche et six laboratoires d’excellence sélectionnés par la commission mixte algéro-tunisienne dans le cadre du développement du programme de coopération scientifique bilatérale. Après les accords passées avec la Tunisie et la Mauritanie, c’est au tour de la Grande-Bretagne, les Etats-Unis, l’Allemagne, le Qatar, la Chine ou encore Japon qui ont été sollicités pour approfondir leurs relations avec l’université algérienne qui cherche à diversifier ses partenariats.
En effet, après la signature de l’accord avec la partie tunisienne, le nombre des accords signés par le département du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Abdelbaki Benziane, a atteint plus de 75 contrats internationaux qui ont été signés, notamment durant la pandémie, a annoncé, ce mercredi matin, Arezki Saïdani, directeur de la coopération au MESRS, lors de son intervention sur le sondes de la radio chaîne 3. «L’université algérienne s’ouvre, de plus en plus, vers l’étranger» a-t-il souligné.
Objectif : moderniser l’enseignement et développer la recherche. Cette redynamisation de la coopération obéit à «la volonté du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui a appelé l’Université à s’ouvrir aussi bien sur son environnement national qu’international», explique le responsable. L’intervenant a également indiqué que «l’Algérie multiplie également les accords interuniversitaires, qui lient les universités algériennes à des universités étrangères. Le MESRS compte 1098 conventions interuniversitaires internationales, auxquelles s’ajoutent 678 conventions en cours d’études», annonce Arezki Saïdani. «Un chiffre impressionnant», commente-t-il, auquel s’ajoutent les quelques 3000 manifestations scientifiques internationales organisées chaque année par le MESRS. Ce programme a été chamboulé par la pandémie. Pour autant, «le MESRS a pu en organiser 334, en partenariat avec 107 pays et avec la participation de 2384 enseignants-chercheurs étrangers», précise le directeur de la coopération.
Améliorer l’employabilité des diplômés de l’université
Pour mettre en œuvre cette orientation, le MESRS vise plusieurs objectifs. D’abord, «améliorer la qualité de la formation et sa pertinence afin que l’université algérienne puisse former des cadres qui disposent des compétences scientifiques, techniques et managériales, capables de s’insérer dans le secteur socio-économique et de s’adapter aux évolutions du marché du travail, qui devient de plus en plus complexe», détaille Saïdani. En second lieu, il s’agit de renforcer la recherche scientifique. Pour le responsable de la coopération, il faut appliquer la recherche à tous les domaines. «La recherche fondamentale conjuguée à la recherche industrielle constituent le vecteur essentiel pour promouvoir la recherche et trouver des solutions pratiques dans les domaines industriel, agricole ou autres». Selon lui, «le défi face à la mondialisation, c’est l’indépendance économique».