Le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, a déclaré samedi que son département aspirait à mettre en place des centres de recherche clinique, et ce, à travers des partenariats qui seront conclus entre les hôpitaux et les centres de recherche nationaux et étrangers.
Lors de l’ouverture du séminaire sur l’éthique et la recherche clinique organisé par le ministère de la Santé, le Pr Abderrahmane Benbouzid a souligné que «le ministère de la Santé aspire à mettre en place de Centres de recherche clinique avec un partenariat entre les hôpitaux et les centres de recherche nationaux et étrangers, qui constitueront l’interface entre les services cliniques des hôpitaux et les laboratoires de recherche mis en place par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique».
Ces centres, précise le ministre, réuniront «les compétences pluridisciplinaires au sein d’un même site», et pourront s’appuyer sur «l’expertise scientifique et technique des laboratoires de recherche et l’expertise du centre hospitalier», a-t-il ajouté, précisant que cela représentera un facteur «déterminant» pour le développement d’une recherche de «qualité» en Algérie. Le ministre a noté également que la recherche clinique «constituait l’une des missions essentielles» du secteur de la santé, ajoutant que son département «agit afin que toutes les dimensions de la recherche interagissent entre elles et s’inscrivent dans la continuité», car la recherche clinique permet de faire bénéficier les malades des avancées de la recherche fondamentale», a-t-il expliqué.
Pour cette rencontre «importante», Benbouzid estime qu’elle constitue une «opportunité pour échanger les expériences, discuter, et faire le point sur l’éthique et la recherche clinique». Ce séminaire vise, ajoute-t-il, à mieux faire connaître la dimension «éthique de la recherche» et «à développer le dialogue et l’échange entre les différents acteurs de la recherche clinique», notamment entre les chercheurs, cliniciens, comité d’éthique, autorités de réglementation et les associations de défense des droits des malades.
Dans le même contexte, le ministre a souligné l’importance du séminaire, qui a permis d’aborder diverses questions posées par les enjeux éthiques et la recherche clinique avec les modalités de leur organisation, notamment avec la présence de spécialistes de pays ayant une expérience dans ce domaine et de bénéficier de leurs expériences.
Pour le ministre de la Santé, la création de centres de recherche clinique en milieu hospitalier en partenariat avec des centres de recherche nationaux et internationaux permettra à coup sûr de mieux coordonner les échanges entre les différents acteurs et seraient une interface entre les services cliniques des hôpitaux. Dans le même contexte, le ministre de la Santé a ajouté que ces centres regroupent des capacités multidisciplinaires au même endroit, et qu’ils peuvent s’appuyer sur l’expertise scientifique et technique des laboratoires de recherche médicale, mettant l’accent sur la recherche et l’expertise médicale.
Pour sa part, le coordonnateur résident des Nations unies en Algérie, Alejandro Alvarez, a tenu à souligner, dans son intervention, que l’impact de la pandémie de la Covid-19 «a démontré largement l’ampleur de la connexion entre la santé et le développement social et économique», affirmant que le développement de la recherche clinique est une priorité pour l’ONU. Le représentant de l’ONU en Algérie a indiqué que la vocation du système des Nations unies «est d’appuyer le gouvernement algérien à travers la fourniture d’expertise pour faciliter l’adoption des outils, des normes et des standards en matière d’éthique». A signaler que la ministre de la Culture et des Arts, Mme Souraya Mouloudji, le représentant de l’OMS en Algérie, et le représentant du programme «Onusida» étaient également présents à cette rencontre.