Le Théâtre régional Mohamed Tahar Fergani de Constantine a abrité, samedi en soirée, la représentation honorifique de la pièce «Un été africain», adaptée du roman de l’illustre l’écrivain Mohamed Dib.
Si la trame du roman tourne autour du vécu des Algériens durant la guerre de Libération, avec tout ce que cela comporte comme dureté, souffrances et lutte acharnée contre le colonialisme français, il est également souligné avec la finesse d’écriture que l’on reconnaît à Mohamed Dib, la dure existence de l’héroïne du roman et sa grande déception lorsqu’elle a appris que son père avait d’autres projets pour elle, en lui réservant sans qu’elle le sache un fiancé qu’elle devait épouser. Partant de là, elle vécut un vrai dilemme entre sa situation et celle de son pays dans le cadre de l’éveil de la conscience du peuple qui a décidé de prendre son destin en main.
Ce pourquoi, selon le roman, elle a quitté son village pour aller travailler en ville et échapper à la misère imposée par l’occupant qui a pillé la terre et les richesses. L’autre personnage de la pièce, qui occupe une place prépondérante dans le partage des rôles, Sabri, surnommé «l’ivrogne» en souffre ainsi que le frère d’Ahmed Rahma, qui rejoint le maquis pour lutter, armes à la main, pour la libération de l’Algérie.
Avec talent, les acteurs de la pièce théâtrale ont su magistralement faire passer des messages à travers des scènes qui racontent une partie de l’histoire du pays. Parmi ceux-là, Saïd Boumerka, qui a assumé le rôle d’un officier français arrogant, a déclaré : «Citer le roman de Mohamed Dib était un travail passionnant», considérant qu’il a réussi à «transmettre l’émotion du texte au public».
Le casting pour cette pièce théatrale qui a su captiver un public nombreux est composé d’un groupe d’artistes de deux générations, dont Atika Belzema, Djamel Mezouari, Mohamed Daloum, et Hadjer Seraoui qui a campé le rôle de l’héroïne.