Des milliers de manifestants sont descendus dans les rues de l’Espagne à l’appel de l’extrême droite «Vox», pour protester contre les prix élevés des produits alimentaires, de l’énergie et du carburant, exacerbés par les événements en Ukraine.
Des rassemblements ont eu lieu dans un contexte de mécontentement social croissant face à l’inflation, qui a atteint près de 8%, son plus haut niveau en 35 ans, laissant de nombreuses familles peiner à payer leurs factures.
Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées devant l’Hôtel de Ville de Madrid, agitant des drapeaux espagnols et scandant des slogans appelant à la démission du Premier ministre socialiste Pedro Sanchez.
«Nous avons le pire gouvernement», a déclaré le chef de Vox, Santiago Abascal, sous les acclamations de la foule. «Ce n’est pas un gouvernement, c’est une usine à misère, qui pille et extorque les travailleurs par des impôts arbitraires. Nous ne quitterons pas les rues tant que le gouvernement illégitime ne sera pas renversé».
L’année dernière, les prix de l’énergie ont augmenté de 72% en Espagne, l’une des plus fortes hausses dans l’Union européenne. De plus, les prix ont encore augmenté depuis les événements en Ukraine.
Lundi, les camionneurs espagnols ont entamé une grève illimitée en raison des prix élevés du carburant, qui ont provoqué des fermetures de routes et des manifestations, ce qui a entraîné des problèmes d’approvisionnement.
La hausse des prix a également incité le Syndicat général des travailleurs et le Syndicat des comités de travailleurs, les deux plus importants en Espagne, à déclencher une grève nationale le 23 mars.
Le gouvernement devrait dévoiler des mesures pour réduire les prix de l’énergie et des carburants le 29 mars.
Le ministre Felix Bolanos a accusé l’extrême droite de compliquer la situation. «Ce ne sont pas des patriotes, ce sont des émeutiers», a-t-il déclaré à la télévision publique espagnole. Sanchez est en tournée européenne pour faire pression pour une réponse commune de l’UE à la hausse des prix de l’énergie.
Madrid exhorte depuis des mois ses partenaires européens à changer le mécanisme liant les prix de l’électricité au marché du gaz, et ces appels n’ont toujours pas été entendus, malgré le soutien de Paris.
