Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Abdelbaki Benziane, a affirmé que le développement de la recherche scientifique et technologique est « une priorité nationale » et « une concrétisation de la volonté de l’État de promouvoir la science et la technologie pour parvenir au développement durable ».
Lors de l’ouverture du forum national sur « L’enseignement supérieur en Algérie après 60 ans », le ministre a expliqué que « la loi 15/21 portant loi directive sur la recherche scientifique et le développement technologique fait de la recherche scientifique et du développement technologique une priorité nationale et reflète la volonté de l’Etat promouvoir la science et la technologie comme étant des facteurs pour parvenir à un développement durable ».
Il a cité à titre d’exemple, la mobilisation par l’État d’énormes ressources financières pour assurer l’éducation et la construction d’écoles et accorder la plus grande importance à l’éducation, à la formation et à l’encadrement.
Abdelbaki Benziane, a souligné que la problématique du Forum national autour de l’enseignement universitaire après 60 ans, est d’évoquer les importantes étapes de développement du secteur, ses critères et ses relations avec les politiques du développement économique et social initiées par l’Etat depuis l’indépendance à ce jour.
«Les autorités ont opté pour la consécration des ressources financières énormes pour construire les structures pédagogiques et fournir les équipement et les moyens nécessaires pour assurer une formation de qualité aux écoliers et faire des réformes dans le système éducatif, tout en légiférant autour de lois permettant à tout le monde d’avoir le droit à l’éducation et l’enseignement gratuitement et aller vers la coopération pour acquérir des formateurs depuis des Etats arabes et d’autres Etats pour couvrir le déficit en matière de l’encadrement», a-t-il indiqué .
Le ministre a passé en revue les étapes du développement du secteur de l’enseignement supérieur à partir de 1971 et les réformes qu’il a connues, telles que l’adoption du système classique, avant l’adoption du système «LMD» en 2004, jusqu’en 2022, date à laquelle le nombre des établissements universitaires a atteint 111, auxquels s’ajoutent 63 000 professeurs permanents qui encadrent 1 700 000 étudiants». «Le nombre de diplômés universitaires algériens est passé à plus de 400 000 diplômés par an».
Pour ce qui est des structures de la recherche, il a fait état de 30 centres, 45 unités de recherche et 4 agences thématiques pour la recherche, en plus de 16 020 laboratoires de recherche créés au niveau de différents établissements universitaires et dans différentes spécialités, ainsi que 18 plateformes numériques et techniques.
«Ce réseau scientifique a acquis des capacités scientifiques humaines estimées à 2200 chercheurs permanents, plus de 1 000 professeurs dans différentes spécialités et 870 brevets», a-t-il fait savoir.
Selon le ministre Benziane, la Constitution du 1er novembre 2020 a mis en place le Conseil national de la recherche scientifique et des technologies, ainsi que l’Académie algérienne des sciences et des technologies auprès du président de la République, considérés comme étant deux instances scientifiques autonomes, dans le cadre de la concrétisation des aspirations des hautes autorités dans la relance de la politique nationale qui vise à renforcer les bases de l’économie nationale et soutenir les connaissances dans les investissements et les pratiques technologiques.
Quant aux œuvres universitaires, M. Benziane a affirmé qu’elles ont connu un développement, avec 466 nouvelles résidences en 2022, soit 600 000 lits, comprenant plus de 442 étudiants résidents.
«Ce secteur a permis à 1 million d’étudiants de bénéficier d’une bourse universitaire, plus 900 000 étudiants abonnés au service du transport universitaire et plus de 1 million qui bénéficient de la restauration», dit le ministre de l’Enseignement supérieur.
Il a ajouté que son secteur œuvre actuellement à l’amélioration des conditions de résidence des étudiants, en traçant un programme pluriannuel qui s’exécute de manière progressive en application des instructions du gouvernement.
Le secteur s’apprête à élaborer des textes organisationnels qui concernent les études et la formation et la révision des lois fondamentales des établissements universitaires pour renforcer les prérogatives de l’université et son rôle dans la société, ainsi que l’éthique de la profession universitaire et le projet de la création des universités ouvertes, «Algeria open university», qui sera chargée du développement de l’enseignement à distance en Algérie et faire entrer les TIC dans l’opération formative.