Les prix du pétrole ont prolongé les pertes ce mardi à un creux de deux semaines après que les pourparlers de cessez-le-feu entre la Russie et l’Ukraine ont apaisé les craintes d’une nouvelle interruption de l’approvisionnement en pétrole, tandis que les infections au coronavirus en Chine ont fait craindre un ralentissement de la demande de brut.
Les contrats à terme sur le Brent étaient en baisse de 5,95 $, soit 5,6%, à 100,95 $ le baril 16h00 GMT, après avoir plongé de plus de 6 $ à 100,05 $ plus tôt dans la session.
Le brut américain West Texas Intermediate est également tombé sous le niveau de 100 dollars pour la première fois depuis le 1er mars, chutant de 5,49 dollars, ou 5,3%, à 97,52 dollars le baril, après être tombé à 96,70 dollars plus tôt dans la session.
L’Opep est en train d’évaluer les effets de la guerre en Ukraine sur la demande pétrolière mondiale cette année, dans un contexte d’incertitude « sans précédent ».
Le cartel a maintenu pour l’instant sa prévision d’une hausse de 4,2 millions de barils par jour (mb/jMBJ Abréviation de Million(s) de Barils (de pétrole brut) par Jour, sachant qu’un baril équivaut environ à 159 litres soit 42 gallons américains.) de la demande de brut cette année, qui devrait ainsi atteindre un total de 100,90 mb/jMBJ Abréviation de Million(s) de Barils (de pétrole brut) par Jour, sachant qu’un baril équivaut environ à 159 litres soit 42 gallons américains..
« Cette prévision est toutefois susceptible d’être modifiée ces prochaines semaines », lorsqu’il y aura plus de «clarté » sur l’effet des turbulences géopolitiques liées à la guerre en Ukraine, indique l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) dans son rapport annuel.
Le cartel, allié notamment à la Russie dans le cadre d’un accord pour limiter la production de pétrole afin de soutenir les cours, ne parle toutefois pas directement de guerre ou d’invasion russe en Ukraine mais évoque de manière plus allusive la « guerre en Europe de l’est », ainsi que des « tensions » ou encore une «crise » liées à l’Ukraine.
La situation actuelle représente « un niveau sans précédent d’incertitude » et « l’incertitude dominera les mois restants de 2022 », estime l’OPEP.
Outre les troubles géopolitiques à proprement parler, elle cite les « restrictions » de la production et des flux commerciaux – possible allusion aux sanctions prises par les États-Unis et le Royaume-Uni contre le pétrole russe -, les effets sur l’inflation et la demande pétrolière, ou encore la potentielle accélération de la transition énergétique en Europe.