Discuter des problèmes des violences faites aux femmes à travers la sphère culturelle est le concept de l’émission culturelle qui débarque en Algérie, pour la première fois du 15 au 17 mars, après avoir connu un succès certain en Tunisie, en Palestine et en Jordanie.
Des films triés sur le volet y seront présentés à la Cinémathèque d’Alger et qui ne manqueront vraisemblablement pas d’attirer la foule des grands jours. L’émission «No Means No» est une initiative qui vise à ouvrir le débat sur la question des violences faites aux femmes, à travers le cinéma, les médias et la culture, et cet événement ouvre la voie du dialogue sur ce phénomène.
Durant trois jours, un programme diversifié sera présenté à l’effet de lever le voile sur cette problématique.
Et parmi les films qui seront projetés pour la première fois en Algérie, la production égyptienne «Rishes» d’Omari Zouhairi, qui a remporté de nombreux prix dans les plus grands festivals internationaux, dont le «Prix de la Semaine de la Critique» et «le Prix du Jury de la Fédération Internationale des Critiques de Cinéma Fepresi».
Figure aussi parmi les films programmés en cette occasion, le documentaire palestinien «As I Want» du réalisateur Samaher El Qadi. Ce film a participé aux plus grands festivals de cinéma, dont le plus important est le «Festival du film documentaire IDFA».
Le programme sera enrichi également par une série de courts métrages, dont le film «Sitrah» d’Abdullah Aqoon, le film soudanais «The Six» de Susanna Mirghani, et les deux films égyptiens, «Hanna Ward» et «Khadidja», réalisés par Mourad Mustapha. En marge de la projection de ces films qui ont un rapport direct avec la question des violences faites aux femmes, des débats et des discussions auront lieu selon les organisateurs qui précisent que la question de fond tournera autour des questions de droits, de l’égalité des sexes, du statut des femmes et la violence.
Aussi, il est utile de savoir que l’écrivain algérien Amine Zaoui, la réalisatrice Yasmine Chouikh, l’avocate Aouicha Bakhti et l’actrice Leila Tochi animeront des tables rondes qui traiteront des droits de la femme et la sempiternelle question de la violence dont elles sont victimes.
Par ailleurs, les organisateurs de ces rencontres précisent que l’accès sera gratuit à la Cinémathèque et ouvert au public dans la limite des places disponibles et en application du respect du protocole sanitaire. Cet événement culturel est organisé par la Fondation Keral Production, en coopération avec «Making of Films», et le soutien du Centre algérien du cinéma et du ministère de la Culture et des Arts.