La Russie exporte 40% des besoins en gaz de l’Union européenne chaque année. Le conflit entre le pays de Vladimir Poutine et l’Ukraine, qui a débuté le 24 février, pourrait avoir des conséquences importantes sur l’approvisionnement en gaz en Europe. Face à ce conflit la Libye a exprimé sa volonté d’augmenter le pompage de gaz pour l’expédier vers le continent européen, qui poursuit ses efforts pour réduire sa dépendance vis-à-vis de la Russie pour répondre à ses besoins énergétiques. Selon le président du conseil d’administration de la Libyan Oil Corporation, Mustafa Sanalla, son pays se concentre actuellement sur l’augmentation des taux de production de gaz pour répondre à la demande croissante du marché européen. Lors d’un discours à la conférence Sierra Week dans l’Etat américain au Texas, M. Sanalla a énuméré les potentialités que possède son pays en tant que fournisseur d’énergie important dans les circonstances actuelles, affirmant que «la Libye occupe un emplacement stratégique en raison de sa proximité avec le marché européen, et il a de grandes réserves de pétrole et de gaz». Il a également souligné certains projets visant à réduire le torchage du gaz, tels que le projet d’extraction de gaz de cuisine à partir de gaz incendiaires à la station 186 dans le champ de Charara ainsi que le projet d’extraction de gaz de cuisine à partir de gaz incendiaires dans le champ de Mabrouk.
L’Union européenne importe environ 40% de ses besoins en gaz naturel et 30% de ses besoins en pétrole de la Russie, alors qu’elle a tendance à réduire sa dépendance à l’égard de celle-ci en raison de la crise ukrainienne face au manque d’alternatives sur lesquelles il est facile de compter. Selon le journaliste libyen Abdel Rahman Amini, des sources américaines ont évoqué des pourparlers entre les Etats-Unis et leurs alliés européens avec les principaux fournisseurs de gaz au Moyen-Orient, dont la Libye, comme des «alternatives» à l’évolution de la situation en Ukraine. Plusieurs responsables russes ont laissé entrevoir la possibilité de répondre aux sanctions imposées à leur pays par les Etats-Unis et l’Union européenne en arrêtant d’approvisionner l’Europe en gaz, dont elle ne peut se passer pour le moment. Par conséquent, plusieurs pays européens, menés par l’Allemagne et les Pays-Bas, se sont opposés à l’adhésion à l’embargo imposé par Washington sur l’importation de pétrole et de gaz russes.