Un Forum international dédié à la relation entre la littérature et le public a eu lieu, deux jours durant, à l’université de Batna avec la participation très remarquée d’un groupe d’universitaires et de chercheurs algériens et étrangers. Selon le responsable du comité scientifique chargé du volet organisationnel, le professeur Tarik Tabet, «le forum cherche à atteindre un certain nombre d’objectifs, dont le plus important est de se pencher sur les théories qui expliquent cette relation délicate entre la littérature et le public, une tentative d’assimiler les théories scientifiques modernes qui expliquent cette relation entre la littérature et le public selon les tendances modernes de la sociologie et de la psychologie, en plus de comprendre les tendances littéraires qui cherchent à établir une compréhension scientifique précise selon des outils critiques établis à partir de la littérature», a-t-il affirmé.
D’une dimension plus scientifique que littéraire, le forum avait pour vocation première de traiter de l’importance des arts dans la vie des nations et des peuples, après qu’ils aient réalisé leur véritable statut : c’est pourquoi, selon l’intervenant, ils les ont préservés et développés au fil du temps, car ils les ont utilisés pour véhiculer de nombreuses valeurs et consacrer divers contenus.
Toujours selon le Pr Tabet, «la littérature est l’un des arts qui a acquis sa caractéristique unique dans le traitement de la langue, ce qui aura de nombreux avantages, car cet emploi facilitera le processus de communication avec les masses et aura différents usages allant de l’écrit à l’oral et parfois à la parole et à la prononciation directe ; comme c’est le cas dans l’art du théâtre, la multiplicité des usages s’accompagne nécessairement d’une compréhension de la localisation du corps qui reçoit le contenu de la littérature, avec différentes manières de le présenter et l’afficher».
Raison pour laquelle apparaît clairement l’importance du cercle d’audience, qui constitue la pierre angulaire du phénomène littéraire, et «nul ne peut l’ignorer ou l’écarter de son récit», dit-il d’un ton solennel. Il faut, en outre, mettre en exergue la problématique selon laquelle «le public accompagne le mouvement de la paternité et soit régulièrement affecté par le pouvoir de l’art littéraire, et comprenne ainsi la position du public et comment y faire face afin de rendre le mouvement littéraire plus solidement établi et influent dans le monde», a ajouté le Pr Tabet. Et d’annoncer comme viatique à cette relation entre la littérature et le public que «l’histoire des nations nécessite de reconsidérer cette dualité et d’enregistrer une longue pause pour recueillir l’ensemble des données y afférentes».