L’édition d’une nouvelle publication ayant trait à l’érudit algérien, Mohamed Bencheneb, l’une des figures de proue de la pensée littéraire, est désormais sur les étals des librairies. Elle est l’œuvre du professeur et écrivain Salim Hayoula. Sous le titre évocateur «Mohamed Bencheneb, le premier docteur algérien en études littéraires», traite en réalité du parcours de cet illustre homme de lettres qui a marqué de son empreinte l’univers de la pensée littéraire en Algérie.
Dans son nouveau livre, l’écrivain tente de faire la lumière sur la vie du savant et sur les aspects ignorés par le public en général et les étudiants en particulier. Le savant et homme de lettres Mohamed Bencheneb (1869/1929) est l’une des figures les plus marquantes de l’histoire contemporaine de l’Algérie et un érudit de l’Algérie. Il a fortement marqué la littérature, la pensée et les valeurs humaines et culturelles de l’espace maghrébin, avec la précision que cet homme illustre maîtrise couramment plusieurs langues, dont sa langue maternelle, l’arabe, le français, l’allemand, l’italien, l’espagnol, le latin, le persan et le turc. Ce qui fait de lui une véritable encyclopédie du savoir. Par ailleurs, ce dernier est considéré, à juste titre, comme le premier étudiant à postuler au baccalauréat, puis le premier médecin algérien dans le monde arabe et membre de l’Académie de la langue arabe de Damas. Il a commencé son éducation religieuse très jeune pour arriver à mémoriser le Saint Coran ; il a donc mémorisé le Noble Coran sous la férule de son maître spirituel, Cheikh Ahmed Bermak qui l’a initié à la théologie.
Par ailleurs, selon des recoupements d’informations, Mohamed Bencheneb est devenu professeur à partir de 1889 et a enseigné à l’Ecole supérieure des beaux-arts d’Alger (ESBA) avant d’être envoyé en 1898 enseigner dans les médersas de Constantine pendant trois ans. Il est retourné enseigner à Alger en 1901 et en 1908 ; il est devenu maître de conférences dans l’enseignement supérieur. Il a publié plusieurs articles : l’un de ses premiers était dans la «Revue algérienne de droit» en 1895, puis dans la «Revue Africaine» («African Journal») où la plupart de ses articles étaient accueillis. Il meurt le 5 février 1929 à l’hôpital Mustapha Pacha des suites d’une longue maladie.