Après quatre vagues qui ont engendré des pertes incommensurables pour l’économie du pays et surtout des pertes humaines, la pandémie de la Covid-19 donne tous les signes d’un estompement salutaire, notamment avec la décrue significative du nombre quotidien de contaminations. En effet , avec un taux de nouvelles contaminations qui passe sous la barre des 100 ( 77 cas enregistrés hier), il est permis d’espérer la fin de la pandémie, d’ici l’été, selon des déclarations de spécialistes.
De plus, l’ouverture des espaces de divertissement et l’autorisation d’accès aux stades n’est-elle pas synonyme de baisse de la contagiosité du virus ?
Contacté par nos soins, Dr Abdelkrim Touahria, président de l’Ordre national des pharmaciens et membre du comité de suivi de la pandémie, s’est montré très optimiste quant à « une baisse encore plus importante des cas de contaminations et qu’on assiste actuellement à une situation sanitaire porteuse d’espoir ».
Pour notre interlocuteur, « cela est d’autant plus vrai que si le strict respect des mesures sanitaires appropriées venait à suivre ».
Par ailleurs, pour Dr Touahria, ce qui est valable pour l’Europe qui a tendance à ouvrir ses espaces peut l’être également pour l’Algérie qui, « grâce à une politique gouvernementale en matière de protection de la santé du citoyen que beaucoup de pays nous envient, la pandémie de la Covid-19 prend des allures de déclinaison », a-t-il affirmé
Même son de cloche chez le professeur Kamel Djenouhat, président de la Société algérienne d’immunologie et chef de service du laboratoire central EPH Rouiba.
En effet, ce dernier est allé encore plus loin dan son argumentaire tendant à voir la pandémie disparaitre en ce sens qu’il a affirmé dans un entretien téléphonique qu’il a bien voulu nous accorder que : « Vu la tendance baissière très significative que nous enregistrons depuis quelques semaines, il est aisé d’affirmer qu’on a franchi la quatrième vague avec peu de dégâts. »
Interrogé sur le processus attribué aux vagues de pandémies à travers le monde, Kamel Djenouhat, en sa qualité de spécialiste en immunologie clinique, a indiqué : « La plupart des études montrent que l’immunité protège durant une période de six mois, au-delà desquels « la pandémie se transforme en endémie ». Plus concrètement, le virus s’alignera avec les formes de corona existants depuis des décennies pour « devenir un virus sans grande gravité »
Se projetant vers l’international, Pr Djenouhat cite le cas de plusieurs pays qui ont accordé leurs violons vers la thèse selon laquelle « il vaut mieux laisser le virus circuler afin qu’il puisse contaminer ceux qui n’ont pas été atteints».
Plus encore, en matière d’immunité collective, ce dernier est allé même jusqu’à indiquer que « le virus Omicron est un vaccin très efficace et obligatoire pour tout le monde »
D’ailleurs, selon notre interlocuteur, « les dernières études réalisées au niveau de notre laboratoire montrent qu’on est à un taux diminutif collectif qui avoisine les 90% ». Ce qui, a-t-il ajouté « est rassurant et devrait inciter les politiques à aller vers une plus grande ouverture. ».
A la lumière de ces déclarations faites par des spécialistes en matière de virus et leurs circuits de transmission, il est loisible d’anticiper vers une accalmie de la pandémie dans un premier temps avant de la voir se muer en une pathologie bénigne sans grande gravité ni pour l’momme, encore moins pour la sphère économique.
L’hypothèse d’une sortie de la pandémie est donc plausible si l’on devait se référer aux déclarations des scientifiques avertis qui recommandent, cependant le strict respect des mesures sanitaires en vigueur. « Une fois que la vague Omicron sera calmée, il y aura pendant quelques semaines et quelques mois une immunité globale, soit grâce au vaccin, soit parce que les gens seront immunisés en raison de l’infection, et aussi une baisse en raison de la saisonnalité », avait indiqué Dr Hans Henri P. Kluge, directeur de l’OMS Europe, il ya quelques semaines