Les universités algériennes tentent de sécuriser au mieux leurs campus. Mais sur le terrain les drames ne cessent de se répéter. Après les drames qui se sont produits dans les cités universitaires, notamment celles d’Oran et Ouled Fayet à Alger, causant la mort de deux étudiants, faute de sécurité adéquate et absence de bonnes conditions de vie, un grave incident s’est déroulé à la cité universitaire (filles) Aicha Chenoui à Boudouaou (Boumerdès) vendredi soir. Trois étudiantes ont fait l’objet d’une agression physique perpétrée par des individus étrangers à l’enceinte universitaire. Selon les premiers éléments de l’enquête cette agression a été perpétrée par un maçon qui menait des travaux dans une bâtisse voisine de la cite universitaire. Les données fournies par les unités de la Protection civile permettent d’autre part d’apprendre que les faits se sont déroulés en fin de soirée. Ces derniers indiquent en effet être intervenus peu avant minuit pour évacuer les trois malheureuses étudiantes. Elles ont été transférées dans un hôpital de la région en état de choc et souffrant de blessures physiques. Selon des responsables de la cité universitaire, l’agresseur aurait utilisé des objets contendants.
Les jeunes étudiantes ont tenté de se défendre et leurs cris ont retenti dans tout l’établissement et ont alerté les agents de sécurité qui ont à leur tour fait appel à la police. Les recherches ont permis l’arrestation de l’agresseur. La sécurité dans les cités universitaires est un sujet qui revient souvent au-devant de l’actualité. Il a fait l’objet de nombreuses protestations de la communauté universitaires.
En 2021, la question a même été débattue lors d’un conseil du gouvernement et une série de mesures urgentes ont été adressées aux responsables compétents en la matière pour sécuriser les lieux ou résident les étudiants. L’entrée des cités universitaire a ainsi été interdite à toute personne étrangère aux lieux. Comment sécuriser les cités universitaires ?
Pour Amel Bounaadja la porte-parole de l’Union des étudiants algériens contactée, hier, par Maghreb Info a plaidé pour la mise en place des agents de sécurité qualifiés au sein des campus universitaires ainsi qu’au renforcement du nombre des agents, s’interrogeant sur le manque des agents de sécurité aux niveaux des sites universitaires (fille) en appelant aussi à la formation des agents de sécurité femmes et des chefs de pavillons femmes afin qu’ils puissent accéder aux chambres des étudiants en cas d’incidents. Comment expliquez-vous qu’il y quatre agents de sécurité non qualifiés au niveau d’une enceinte universitaire qui compte plus de 4 mille étudiantes ? L’Union générale estudiantine libre a appelé le ministère de l’Enseignement supérieur à revoir le système de sécurité au sein des cités universitaires et à instaurer de nouvelles réformes au sein de la structure de sécurité (interne). L’union a également exigé l’installation des caméras de surveillance dans les pavillons et les blocs au sein des cités universitaires.
En outre, la même source a appelé la tutelle à l’ouverture d’une enquête en urgence et approfondie à propos de cet accident et à prendre les mesures nécessaires afin d’éviter de tels incidents et pour éviter des scénarios plus horribles. Le directeur des services universitaires de la wilaya de Boumerdès, Ali Rabah, a de nouveau condamné cet acte, indiquant que des mesures plus strictes auraient dû être prises. Il a appelé à un débat public sur la question de la sécurité au sein des résidences universitaires, notamment celles des filles. Rabah a également souligné que le ministre de l’Enseignement supérieur, depuis son avènement à la tête du ministère, accorde la plus grande importance à la question de la sécurité au sein des résidences universitaires. Il a également été constaté que parmi les agresseurs des étudiants se trouvait une personne de 31 ans. Où l’agresseur travaille comme un bâtiment en échange d’un logement universitaire pour les filles. Celui qui les a agressés avec des outils de construction «Marteau ».
Rappelons que le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Abdelbaki Benziane a pris de mesures strictes lors des incidents qui sont survenus auparavant, mais en réalité les instructions n’ont pas été pris au sérieux. Dans ce contexte, Nacer Ghomri le directeur de l’Office national des œuvres universitaires (ONOU), nous a affirmé, hier, lors d’une communication téléphonique que « le MERS tente d’améliorer les conditions de vie et d’accueil dans les cités universitaires. Cependant l’Office national les œuvres universitaires a annoncé la prise de nouvelles décisions et mesures par la nouvelles équipe pour sécuriser les résidences universitaires ». Nacer Ghomri nous a affirmé que « l’ONOU va renforcer la sécurité au sein des cités universitaires. D’autre part, les infrastructures d’hébergement doivent être interdites d’accès à toute personne non résidente au niveau de ces cités ». En rappelant les orientations du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, relatives à la nécessité d’une prise en charge adéquate des conditions d’études, d’hébergement, de restauration et de transport des étudiants. Pour ce faire, le premier responsable du secteur de l’Enseignement supérieur a chargé un Comité directoire, récemment créé pour gérer les œuvres universitaires pour une période déterminée, ses membres se sont engagés à se montrer à la hauteur de la mission qui leur est confiée afin « d’améliorer les prestations des œuvres universitaires, notamment en ce qui concerne les conditions d’hébergement, de restauration et de transport des étudiants », mais hélas cette dernière n’ a pas parvenue à accomplir son travail.