Les difficultés auxquelles font face les chauffeurs de taxi et le voies et moyens de réhabiliter le métier ont été au centre des débats organisés par la radio régionale de Sétif en invitant Yassine Zouaoui, chargé de l’administration et du service des taxis de l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA).
Situant d’emblée la situation confuse et souvent décourageante, Yassine Zouaoui a indiqué qu’à l’instar des autres wilayas du pays, «les chauffeurs de taxi ont subi de plein fouet les conséquences de la pandémie de la Covid-19».
De plus, selon l’invité de la radio, d’autres couacs placent les chauffeurs de taxi dans des situations qui les poussent à jeter l’éponge. Et de citer les cotisations de sécurité sociale, les droits de licence d’exploitation et les taxes qui pèsent lourdement sur les propriétaires de taxi». En somme, des conditions qui ne permettent pas, selon l’invité de la radio, aux chauffeurs de taxi d’exercer leur métier dans la sérénité.
Yassine Zouaoui considère également que le nombre de taxis n’est pas fait pour arranger les choses dès lors qu’il est devenu difficile et contraignant de travailler.
Evoquant particulièrement la wilaya de Sétif, l’intervenant a indiqué que pas moins de sept stations de taxis sont déjà en place en attendant d’en rajouter d’autres.
A côté de tous ces désagréments, Yassine Zouaoui a fait état de l’état lamentable de la gare de transport qui, selon lui, s’est aggravée après le démarrage des travaux de réfection et de rénovation des réseaux d’assainissement qui dure encore.
Loin de se décourager, l’invité de Radio Sétif espère une réponse rapide du président d’APC de Sétif qui a «ordonné l’amélioration de la situation de la gare, et nous avons confiance en la municipalité de Sétif pour y parvenir», a-t-il affirmé sur les ondes de la radio.
Pour Yassine Zouaoui, les chauffeurs de taxi légaux souffrent également de la prolifération des chauffeurs clandestins qui leur disputent les arrêts au su et au vu de tous, et de reconnaître que «les chauffeurs de taxi qui arrêtent le travail très tôt et leur départ du stationnement ont permis aux transporteurs illégaux de se livrer à cette activité, et nous rappelons aux propriétaires de taxi la nécessité de respecter leurs positions pour fournir ce moyen légal organisé et lutter contre le phénomène des transports parallèles», a-t-il affirmé.
Comme revendication majeure pour réhabiliter le métier de chauffeur de taxi, Yassine Zouaoui appelle à «augmenter le prix du transport en taxi car les dépenses ont augmenté et le prix n’a pas été révisé depuis 2017», a-t-il soutenu.
Sur le plan social des chauffeurs de taxi de la wilaya de Sétif, l’intervenant a également mentionné la privation de ces derniers des bénéfices des diverses formules de logement et d’ajouter : «Nous aspirons à une tenue uniforme et respectueuse des chauffeurs de taxi, et nous espérons également de la part des gardiens une amélioration du statut des parkings, des gares et des conditions de travail».
.