Après des mois de crispation dans les relations entre l’Algérie et la France pour des raisons que la diplomatie algérienne considère comme une atteinte à la souveraineté du pays, voilà que le ministère français des Affaires étrangères, a souligné «l’importance de la position de l’Algérie pour la France», tout en soulignant son «attachement à la coopération entre les deux pays, et ce, à tous les niveaux». En effet, pour Anne-Claire Legendre, la porte-parole du Quai d’Orsey, «il est important de renouer une relation de confiance», marquée par le respect de la souveraineté de chacun, et à lever les blocages et les malentendus qui peuvent exister entre les deux pays».
Interrogée par un journaliste de la Chaine TV5 Monde, la porte-parole du ministère des Affaires étrangères française a clairement notifié la position de son pays à renouer des relations amicales avec l’Algérie en indiquant : «La France a besoin de consulter ses partenaires algériens au motif que l’Algérie fait partie de toute solution au Mali, compte tenu du principal pilier formé par l’accord d’Alger pour parvenir à la sécurité et à la paix au Mali», selon la porte-parole du Quai d’Orsay. Evoquant les relations algéro-françaises qui se dirigent vers la détente, Anne-Claire Legendre a qualifié l’Algérie de «partenaire-clé pour Paris», soulignant la reprise de la coopération à tous les niveaux.
De plus, pour des relations algéro-françaises plus apaisées, Anne-Claire Legendre a évoqué les résultats de la visite du chef de la diplomatie, Jean-Yves le Drian, début décembre dernier en Algérie, au cours de laquelle il a été reçu par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune. A ce sujet, elle a déclaré : «Jean-Yves le Drian s’est rendu en Algérie où il a été bien reçu. Il y a une reprise de la coopération sur tous les fronts», soulignant que la France ne peut se passer de la coopération avec l’Algérie qui, selon elle, «est un partenaire essentiel pour la France». De ces déclarations, force est de retenir surtout le souhait pour la France de travailler à lever les blocages et les malentendus qui peuvent exister entre les deux pays.
Pour rappel, les relations algéro-françaises ont connu une grave crise qui a duré plus de trois mois en raison de déclarations offensantes du président Emmanuel Macron, auxquelles le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a répondu en rompant les relations et le dialogue politique entre les deux parties, interdisant le survol de son espace aérien aux avions de combat français se rendant au Mali et en rappelant l’ambassadeur Mohamed Antar Daoud. Ce qui est surtout important de souligner, c’est que l’Algérie, qui a subi 132 années de colonialisme marquées par une politique faite de feu et de sang, ne peut tolérer aujourd’hui le moindre dépassement concernant son Histoire et le sacrifice suprême de son million et demi de martyrs.