Le Pr Riad Mahyaoui, membre du Comité scientifique chargé de la lutte contre la pandémie de la Covid-19, a déclaré qu’«il est prématuré de dire que nous sommes en phase d’éliminer le variant Omicron au vu de la stabilité de la situation épidémiologique».
Lors de son passage sur les ondes de la radio chaîne 1, le Pr Mahyaoui a expliqué que «nous ne devons pas oublier que la pandémie est toujours là», ajoutant qu’«il faut vivre avec le variant Omicron comme n’importe quel autre virus».
Par la même occasion, l’intervenant a appelé les citoyens à la prudence et la vigilance, car le virus est toujours présent en dépit de l’apparition d’un sous-variant d’Omicron «BA.2», qui sera, selon lui, «plus répandu» dans les prochains jours au regard des expériences des pays qui y ont été exposés.
En outre, le membre du Comité scientifique est revenu lors de son intervention sur le bilan quotidien des contaminations à la Covid-19, soulignant que «les chiffres actuellement enregistrés quotidiennement nous incitent à être plus prudents et disciplinés», appelant toutefois à la nécessité de respecter les mesures sanitaires et les gestes barrières ; «attention à tout relâchement», a-t-il noté.
Le professeur a salué les établissements de santé qui ont bien géré la situation «lors de la vague du variant Omicron», notant que «la situation épidémiologique est actuellement stable, puisqu’elle est de l’ordre de 500 cas par jour, dont environ 105 cas à Alger, alors que le nombre de contaminations dans la capitale dépassait la barre de 500 cas par jour il y a environ deux mois et entre sept et huit cas ont été signalés dans d’autres wilayas, plus une baisse du nombre des hospitalisations qui était de 5000 à 4600 hospitalisations».
Le Pr Mahyaoui a souligné que «lors de la quatrième vague, le système de santé n’a subi aucune pression, et les hospitaliers sont à féliciter car ils ont accompli leurs tâches convenablement, même qu’environ 50% des professionnels de la santé ont été touchés par le variant Omicron».
Et il a ajouté que «la pression sur les hospitalisations, la rareté des produits pharmaceutiques, l’oxygène et autres étaient moindres durant la vague Omicron, et j’espère que la situation épidémiologique s’améliorera davantage afin que nous puissions sortir du tunnel dès que possible, à condition que nous soyons disciplinés dans la lutte contre l’épidémie en respectant les mesures préventives».
De plus, le Pr Mahyaoui a appelé les citoyens qui n’ont pas encore franchi le pas d’aller se faire vacciner, ajoutant que «le nombre des personnes vaccinées n’a pas dépassé les 13 millions ; sur ces 13 millions, six millions ont reçu la deuxième dose».
Répondant à la question si une certaine immunité de groupe a été obtenue après la vague d’Omicron, l’invité a souligné qu’en l’absence de données et de chiffres sur le terrain, il ne pouvait pas répondre à cette question. Et d’expliquer : «Nous n’avons pas de statistiques officielles sur le nombre réel de personnes infectées pendant la vague d’Omicron, et nous ne pouvons donc pas être certains d’un nombre précis sur le pourcentage d’obtention de l’immunité collective. Quant à ce qui se dit ici et là sur les taux d’immunité collective dans notre pays, cela manque d’objectivité car ce discours n’est basé sur aucune étude ou recherche scientifique».