L’existence des sous-variant qui se propagent très rapidement, augmente la possibilité d’aller vers une cinquième vague ou une augmentation dans le nombre des cas de contamination en Algérie, en plus le relâchement dans le respect des mesures de prévention est très présent actuellement, a souligné Dr Mohamed Melhag, chercheur en virologie et en biologiste de laboratoire d’analyse médicale, dans une déclaration à Maghreb Info.
Dans les mutations, il existe trois caractères intéressants, qui sont la contagiosité et la vitesse de la propagation, la dangerosité du virus, et l’échappement humanitaire qui désigne la réaction et la résistance du virus vis-à-vis des vaccins, selon le chercheur. Il y a un relâchement constaté ces derniers jours après que les bilans du ministère de la santé ont indiqué une décroissance des cas de Covid-19 enregistrés, et la reprise de la vie quotidienne, des écoles et des universités. « Le citoyen a pris en tête que ce variant n’est pas dangereux et il ne faut pas respecter les mesures barrières », a précisé le chercheur.
Le docteur a ajouté que le taux de vaccination n’est pas appréciable en Algérie, et reste faible d’après les statistiques. D’après le biologiste, les citoyens se posent la question : « Pourquoi je me vaccine si le virus n’est pas dangereux et ne fait pas de complications ?» Ces pratiques n’encouragent pas les campagnes de vaccination et retardent son déroulement.
Il est à noter que les citoyens s’intéressent moins à la vaccination. Les algériens hésitent encore à se faire vacciner, pourtant la vaccination est devenue plus que nécessaire dans les conditions sanitaires actuelles. Les statistiques confirment qu’environ 90 % des patients au niveau des hôpitaux et qui ont reçu un soin médical, ne sont pas vaccinés. Ces malades n’ont pas répondu à l’appel des campagnes de vaccination afin d’obtenir une immunité individuelle et collective.
Les sous-variants sont-ils dangereux ?
Les sous-variant enregistrés en Algérie et isolés avec le laboratoire de l’Institut Pasteur n’ont pas de particularité propre, a déclaré Dr Melhag. Ces variants ont un degré de similitude très proches du variant Omicron. En matière de contagiosité les sous-variant sont plus contagieux et ils se propagent très rapidement. Concernant leur dangerosité, le chercheur a indiqué qu’ils ont le même degré de la souche originale d’Omicron, selon les observations réalisées. Dans la virologie, il y a des virus qui se développent et font des mutations, ce qui est considéré comme normal par le docteur. « Tant qu’il y a cette normalisation qui n’est pas changée, le virus continue toujours de muter et de nous donner des variants et des sous-variant », a déclaré le chercheur.
Actuellement, il y a trois sous-variants d’Omicron qui ont été décrits dans plusieurs pays, à savoir le BA.1, le BA.2 et le BA.3. Pour rappel, les contaminations au variant Omicron ont représenté, le mois dernier 93% des variants circulant en Algérie, contre 7% pour le variant Delta, selon les données de l’Institut Pasteur d’Algérie (IPA).
En ce qui concerne les cas détectés des sous-variant Omicron durant la même période citée, 57% des cas représentent le sous-variant BA.2, et 43% du sous-variant BA.1. D’autres part, des experts dans le domaine de la santé ont souligné que la propagation du sous-variant Omicron BA.2 pourra arriver jusqu’à 90%. Il faut savoir que le nombre de cas d’infection par le variant Omicron a explosé dans plusieurs pays ces dernières semaines notamment par un sous-variant d’Omicron BA.2. Selon de nombreuses études scientifiques, le variant Omicron est bien plus contagieux que Delta mais a « des caractéristiques qui le rendent moins virulent ».