Il est des certitudes que le temps a fini par rendre en faits incontournables. Parfois des faits prévisibles. Il n’y a qu’à se référer aux différents Salons du livre, à travers notamment les pays arabes, où le roman algérien d’expression arabe s’est toujours taillé la part du lion.
Concernant la 53e édition du Festival international du livre du Caire, qui s’est achevée lundi avec la parution de plus de 600 titres et publications de maisons d’édition algériennes, il est loisible de dire que l’Algérie a marqué de son empreinte cet événement littéraire au pays des Pharaons.
Selon les observateurs et les amateurs des belles lettres, le roman algérien a toujours constitué un tournant dans le roman de par la richesse de la langue arabe. Des noms aussi populaires que charismatiques l’ont irrigué, à l’image des Benhaddouga, Tahar Ouettar, en tant que première génération, et la génération de Wassini Laaradj qui les a rejoints plus tard.
Pour ceux qui suivent de près ces événements littéraires, «la véritable émergence du roman algérien a été avec la «Mémoire du corps» d’Ahlam Mosteghanemi, qui a remporté le prix Naguib Mahfouz. Prix, suivi d’autres distinctions, dont le prix Booker remporté par Abdelwahab Aïssaoui pour son roman «Diwan al-Asbarati» (2021), jusqu’au prix Naguib Mahfouz remporté par Ahmed Taïbi pour son ouvrage «La disparition de personne».
C’est pourquoi toute cette présence a conforté le statut du roman algérien, qui a fait exception dans bien des cas.
Quant à la participation des écrivains algériens au Salon international du livre du Caire, il faut savoir que leur présence active est la preuve de l’essor et de la popularité de ce genre littéraire et une opportunité de promouvoir leurs œuvres. Il faut également mettre en exergue l’émergence de nombreux créateurs algériens ces dernières années dans divers événements, où l’on peut citer le «Prix Rachid pour les jeunes écrivains» qui a été remporté par Miloud Yabrir et Abdel Mounim Bensayeh pour son travail théâtral, en plus de la présence constante de nombreux noms de romanciers algériens dans les longues et shorts listes des consécrations.
Par ailleurs, force est d’admettre que le rayonnement du roman arabophone s’est accru au cours des 15 dernières années. Ce qui peut être considéré comme un indicateur positif de son renouveau et de sa popularité.