Les effets profonds de la pandémie vont bien au-delà de la dimension sanitaire au sens traditionnel.
Une étude du Fonds d‘urgence humanitaire de l‘ONU pour la défense des droits de l’enfant (Unicef) indique que 61% des mineurs qui ont été interrogés par un groupe de spécialistes dans 34 pays souffrent d’une augmentation significative de sentiment de profonde tristesse, la dépression, l’anxiété et l’autisme, avec une augmentation du taux de troubles psychologiques et mentaux, en raison du changement de mode de vie, avec leur éloignement des activités éducatives, ainsi que de l’augmentation des cas de pauvreté et ceux qui se sont retrouvés, du jour au lendemain, orphelins, ce qui a conduit à l’augmentation des tentatives de suicide, en particulier dans les pays occidentaux.
La même étude souligne que 40% des mineurs considèrent la pandémie comme la principale source d’angoisse, après que l’école a été leur refuge naturel pendant de nombreuses années, en plus du doublement des urgences psychologiques chez les enfants et de l’augmentation de la gravité des troubles dans le comportement alimentaire, dépression et trouble obsessionnel-compulsif, mais aussi l’afflux des mineurs sur les réseaux sociaux à un rythme sans précédent.
L’étude de l’Unicef range les enfants impactés par la pandémie en trois catégories.
La première est une catégorie qui ne souffrait pas auparavant de troubles psychologiques, mais avec la pandémie, elle a développé des comportements sous forme de dépression, de troubles du sommeil, avec la sensation de perte de protection et une profonde tristesse.
La deuxième catégorie est celle qui avait des prédispositions génétiques aux maladies mentales et psychologiques, et la pandémie a été le facteur déclenchant.
Quant à la troisième catégorie, elle est constituée de ceux qui souffraient de ces maladies et que la pandémie n’a fait qu’exacerber.
L’étude a appelé les pays et les donateurs internationaux à fournir un soutien adéquat pour financer le programme développé par l’Unesco afin d’aider les pays en développement et pauvres à mettre en œuvre des programmes de prise en charge des enfants et des adolescents souffrant de troubles psychologiques et mentaux causés par la pandémie de coronavirus et à renforcer leurs systèmes éducatifs pour leur permettre de renouer avec le rythme de la vie d’avant au cours des prochaines années.
Ces répercussions, conclut l’étude, devraient s’intensifier, notamment si la pandémie se prolonge ou si de nouveaux développements se produisent.