El Hadi Tabhirt, secrétaire national du Conseil national interprofessionnel de la filière avicole (CNIFA), s’attend à ce que les prix du poulet repartent à la hausse d’ici à deux semaines. «On s’attend à ce que les prix du poulet dépassent les 400 DA, et ce, à cause de la diminution de la production de la viande de volaille», a-t-il déclaré.
Pour l’invité de Radio Sétif, «le coût d’un kilogramme de poulet oscille entre 260 et 280 DA chez les éleveurs de volailles ; à la vente, le prix du poulet est cédé à 400 DA le kilo». Selon El Hadi Tabhirt, il y a plusieurs facteurs qui sont derrière la hausse des prix du poulet, à savoir le coût élevé de l’aliment pour volailles sur le marché mondial, en plus de la hausse du prix des poussins qui a atteint 220 DA, ainsi que le prix du maïs qui est passé de 2500 DA à 5400 DA le quintal, et le prix du soja qui est passé de 5000 DA à 8400 et 8500 DA».
L’invité a souligné que «le marché de la volaille stagne, et selon les informations disponibles, les ventes de viande blanche sont passées de deux quintaux par jour à moins de 50 kilogrammes pour un professionnel de la filière, et l’activité de vente des aliments pour volailles a diminué de plus de 30%, bien que le marché national a besoin entre 5 à 6 millions de poulets par jour pour assurer la stabilité des prix tout au long de l’année», notant que «l’Algérie compte actuellement 4,5 à 5 millions de poules pondeuses, ce qui est un nombre proche de la quantité requise»
L’intervenant a ajouté que «les pertes subies par les éleveurs de poulets et les maladies qui affectent la volaille ont également eu un impact négatif sur le marché de la volaille, et c’est pour cela que les prix des poussins ont augmenté, ce qui a conduit par la suite à la hausse des prix du poulet».
Tabhirt a révélé qu’«il existe des initiatives visant à réduire les dépenses d’abattage des poulets dans les abattoirs publics pour absorber les pertes des éleveurs de poulets ; cette procédure permet de stocker des quantités de poulets afin de répondre à la demande du marché».
Le SG du Conseil national interprofessionnel de la filière avicole a indiqué également que «plus de 4 millions de poules pondeuses sont importées d’Espagne. Si ces dernières souffrent de maladies, elles peuvent par conséquent infecter les poulets, et donc le marché algérien s’en trouverait déréglé et c’est pour cela que les prix changent. Avec l’absence de culture sanitaire chez certains éleveurs, cela peut causer à ces derniers de grandes pertes, et par ricochet affecter la stabilité du marché», ajoute l’intervenant.
Dans le même contexte, le secrétaire général a déclaré que «le prix des œufs en Algérie est relativement bas par rapport à d’autres pays, et le prix d’un plateau de 30 oeufs à 450 DA peut paraître excessif pour le consommateur, car ce dernier n’est pas habitué à le payer plus de 350 DA ; en outre, il faut 350 000 poulets pour répondre à tous les besoins quotidiens, et actuellement l’Algérie peut produire environ 300 000 poulets quotidiennement».