La Corée du Nord a lancé, ce dimanche, un nouveau missile, le plus puissant depuis 2017, selon Séoul.
Il s’agit du 7e essai mené par Pyongyang depuis le début de l’année. Les derniers tirs en si peu de temps remontent à 2019, soit après l’échec de négociations entre Kim Jong-un et le président américain de l’époque, Donald Trump.
Le président sud-coréen, Moon Jae-in, a déclaré dans un communiqué que Pyongyang «est proche de rompre le moratoire» auto-imposé sur les essais nucléaires et de missiles balistiques intercontinentaux.
Pour sa part, l’état-major interarmes de la même partie coréenne a indiqué avoir, dimanche à l’aube, «détecté un missile balistique à portée intermédiaire tiré à un angle élevé vers l’est». Il a ajouté que le missile a été tiré depuis la province septentrionale de Jagang, atteignant, selon lui, une altitude maximale de 2000 km et a parcouru environ 800 km en 30 minutes avant de tomber en mer du Japon. L’état-major pense également qu’il s’agissait d’un missile à moyenne ou longue portée. A cet effet, le porte-parole du gouvernement nippon, HirokazuMatsuno, a précisé que Tokyo a protesté fermement contre la Corée du Nord», l’accusant de «menacer la paix et la sécurité du Japon» avec ces essais.
Vendredi, l’agence nord-coréenne KCNA a publié des images de Kim Jong-un visitant une usine d’armement. Sur l’une de ces photos, on le voit rayonnant, portant son habituel manteau de cuir noir à ceinture, entouré d’officiels en uniforme, dont le visage est flouté. Ces essais nord-coréens interviennent dans une période délicate pour la région : la Chine, seul allié majeur du régime nord-coréen, accueille les Jeux olympiques d’hiver en février et la Corée du Sud prépare une élection présidentielle en mars.
La multiplication des essais de missiles survient aussi à un moment où l’économie nord-coréenne est à mise à genoux par les sanctions internationales et par quasiment deux ans de fermeture des frontières au nom de la lutte contre la Covid-19.