L’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) et l’Association de protection et d’orientation du consommateur et son environnement (Apoce) ont dénoncé la décision du ministère du Commerce d’augmenter les taxes sur certains produits, la qualifiant d’une mauvaise décision qui va générer de terribles hausses des prix.
En suivant la réalité du marché et les évolutions réglementaires des transactions commerciales, notamment dans la situation actuelle qui se caractérise par la pandémie en cours et ses effets tangibles sur le pouvoir d’achat des consommateurs, d’une part, et, d’autre part, sur le secteur commercial et les emplois qu’il procure, l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) et l’Association de protection et d’orientation du consommateur et son environnement (Apoce) ont appelé les autorités à geler les augmentations de la surtaxe légale temporaire et à revoir la liste des produits et les taux de la taxe.
L’UGCAA et l’Apoce réclament un gel des augmentations de la surtaxe temporaire de précaution, une révision de la liste et des tarifs, ainsi que l’élargissement du comité consultatif chargé d’étudier les demandes de protection du produit national constitué en application de l’arrêté interministériel du 8 janvier 2018.
Dans un communiqué conjoint rendu public, ce mercredi, l’UGCAA et l’Apoce sont revenus sur la situation économique que connait l’Algérie depuis le début de la pandémie de coronavirus et ses répercussions sur les prix de plusieurs produits de large consommation qui connaissent une hausse vertigineuse, ainsi sur la baisse du pouvoir d’achat des Algériens.
Les deux parties ont noté que cette décision a été prise après l’examination de la liste actualisée des produits importés, soumis à la taxe additionnelle de protection temporaire DAPS, pour atteindre 2 608 produits, dite le tarif douanier.
Dans le même sillage, la même source a indiqué que « certains des produits qui figuraient sur la liste modifiée au niveau du secrétariat général du gouvernement pour publication au Journal officiel, l’Algérie ne couvre pas ses besoins sur les marchés, tels que le textile dont notre pays couvre 20% seulement des besoins du marché ; et malgré cela, il est touché par la surtaxe d’environ 30% ».
« Les revendications de l’organisation et de l’union découlent de leur conviction en l’existence d’une volonté politique forte traduite dans les recommandations répétées du président de la République pour satisfaire les besoins des citoyens et protéger leur pouvoir d’achat, ainsi que de renforcer la coopération et la concertation entre tous les acteurs de la scène économique algérienne », conclut le communiqué.