Musicienne émérite, Idabir Bayat est décédée mardi à Tamanrasset, laissant derrière elle un riche répertoire de la musique imzad qu’elle maitrisait à la perfection au point d’en faire son instrument de prédilection, annonce un communiqué du ministère de la Culture t des Arts.
Selon la même source, l’artiste défunte a été initiée à cet instrument typique de la musique targuie par sa mère avant de se perfectionner et de permettre à cette musique dédiée aux femmes de la région d’être classée au patrimoine immatériel par l’Unesco.
Par ailleurs, la défunte musicienne de l’imzad a, selon le communiqué du ministère de la Culture et des Arts, a contribué, en compagnie d’autres musiciennes d e la région du Hoggar, à la préservation de ce riche patrimoine immatériel et ancestral de l’Algérie.
Aussitôt la triste nouvelle médiatisée, la ministre de la Culture et des Arts, Wafa Chaâlal, a présenté ses condoléances à la famille de la défunte ainsi qu’à l’ensemble de la famille culturelle et artistique de Tamanrasset.
Evoquant le parcours élogieux de la défunte, Wafa Chaâlal a indiqué que « le décès de la grande musicienne Idabir Bayat est une grande perte pour la scène culturelle et artistique de la région de Tamanrasset, qui se retrouve désormais orpheline d’une icône et d’une stature d’envergure».
Menacé de disparition, l’imzad, violon monocorde que seules les femmes touaregs ont le droit de faire vibrer, a continué à résonner, grâce à des musiciennes comme Idabir Bayat, qui à force de persévérance et d’amour pour cette musique ancestrale a su lui donner un cachet particulier et attractif dans les grandes contrées de l’immense Hoggar.